miercuri, 12 mai 2021

london


John Griffith, dit Jack London

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain américain (San Francisco 1876 – Glen Ellen, Californie, 1916).

Auteur de romans d'aventures et pionnier du socialisme américain, il fut le romancier le plus populaire de son temps et l'un des plus controversés. On a souvent considéré l'auteur de l'Appel de la forêt (1903) et de Croc-Blanc (1905) comme un écrivain pour la jeunesse, dans la lignée de Kipling. C'était oublier que, dans le Talon de fer (1907), London est le prophète d'une révolution anarchiste. Son roman le plus étonnant réside dans sa vie d'aventurier, qu'il raconte dans des œuvres autobiographiques comme Martin Eden (1909) et John Barleycorn (1913) – ses luttes contre le déterminisme des classes, l'alcoolisme et le désespoir.

Fils naturel d'un astrologue irlandais et d'une spirite yankee, il dut survivre dans le San Francisco de la ruée vers l'or. Vendeur de journaux, ramasseur de quilles dans un bowling, chasseur de chats pour leurs peaux, écumeur des parcs à huîtres, chasseur de phoques au Japon, il rejoignit en 1894 l'armée rebelle des chômeurs de Jacob Sechler Coxey, en marche sur Washington. En 1897, chercheur d'or en Alaska avec une équipe d'illuminés, il passait ses nuits à discuter de Karl Marx et de Nietzsche, de Milton et de Kipling. À vingt-trois ans, il commença une carrière de pigiste à dix dollars les mille mots, exploitant ses souvenirs d'aventurier, dans un style qui renverse les conventions frileuses du roman. En 1898, son premier récit, À l'homme de la piste, est publié dans l'Overland Monthly, suivi de Odyssée du Grand Nord, puis d'un recueil de récits, le Fils du loup (1900), son premier véritable livre. En une dizaine d'années de travail acharné, Jack London se hisse au premier rang des romanciers populaires américains, produisant à un rythme inégalé une série de romans, dont les plus connus sont l'Appel de la forêt (1903), le Loup des mers (1904), la Lutte des classes (1905), Croc-Blanc (1905), le Talon de fer (1907), Smoke Bellew (1911), la Vallée de la lune (1913). En dix ans, il gagne de sa plume un million de dollars-or, sans cesser de dénoncer la société capitaliste et d'exalter les vertus compétitives de la lutte pour la vie dans les forêts nordiques. Il se vante d'être l'écrivain le plus payé au monde, mais signe ses lettres « Vôtre pour la révolution ». Play-boy du socialisme, il enquête sur les taudis de Londres (Peuple de l'abîme, 1903), mais se fait construire le plus beau yacht du monde et la plus belle villa de Californie. Milliardaire et endetté, surmené et alcoolique, il se suicide à quarante ans. C'est moins un idéal collectif qui anime cette vie et cette création prolifique, qu'une volonté de revanche. Dans ces symboliques histoires d'animaux, on devine sous le thème de la meute une fascination pour l'instinct primitif de survie individuelle. Des titres comme la Brute abyssale (1913), la Force aux forts (1913) révèlent cette obsession. Héros d'une époque qui a poussé le culte de l'entreprise jusqu'à la férocité, Jack London dénonce les maux d'un capitalisme anarchique et sauvage, mais cède à la fascination destructrice de cette grandeur colossale.

===============================================


==================================

Jack London, romans, récits et nouvelles t.1

Nul n'est plus difficile à saisir que Jack London. Écrivain populaire, selon un étiquetage hâtif, lu dans les foyers plutôt qu'à l'université, mal édité aux États-Unis, pourtant traduit dans toutes les langues, connu et aimé dans le monde entier, il semble appartenir, plutôt qu'à la littérature, à un imaginaire collectif où la dénomination «Jack London» incarnerait l'esprit d'aventure sous ses formes les plus violentes.
Sa vie, menée à un train d'enfer, est souvent confondue avec ses livres, l'ensemble composant une sorte de légende hybride dans laquelle «la vie» ne cesse de l'emporter en prestige sur des ouvrages qui n'en seraient que la pâle imitation. C'est oublier que les équipées du jeune London sont inspirées des récits héroïques lus dans son enfance : la littérature précède et commande la carrière tumultueuse du jeune aventurier risque-tout. Ses livres sont les produits d'une authentique volonté créatrice.
Mais il faut être juste : London, mythographe de lui-même, n'a pas peu contribué à cette confusion. L'autodidacte, l'ange au corps d'athlète, l'écrivain-chercheur d'or, l'écrivain-navigateur, le reporter, le prophète de la révolution socialiste, le gentleman-farmer - les images qui composent le mythe sont largement une création de cet homme acharné à goûter de toutes les intensités que la vie peut offrir.
Revenir aux textes de Jack London et le rendre à la littérature, telle est l'ambition de ces volumes, enrichis de la totalité des illustrations et photographies des premières éditions américaines. Les traductions, nouvelles, s'efforcent de ne pas atténuer les étrangetés d'un style que l'écrivain a souvent déclaré s'être forgé sans autre maître que lui-même. Tous les genres que London a abordés sont représentés : le roman, le récit, le reportage, l'autobiographie. Une place importante a été faite à la nouvelle : on propose en tout quarante-sept proses brèves, et c'est peut-être par là qu'il faut commencer pour saisir ce que London demande à l'écriture de fiction.

Romans, récits et nouvelles t.1 et t.2

Nul n'est plus difficile à saisir que Jack London. Écrivain populaire, selon un étiquetage hâtif, lu dans les foyers plutôt qu'à l'université, mal édité aux États-Unis, pourtant traduit dans toutes les langues, connu et aimé dans le monde entier, il semble appartenir, plutôt qu'à la littérature, à un imaginaire collectif où la dénomination «Jack London» incarnerait l'esprit d'aventure sous ses formes les plus violentes.
Sa vie, menée à un train d'enfer, est souvent confondue avec ses livres, l'ensemble composant une sorte de légende hybride dans laquelle «la vie» ne cesse de l'emporter en prestige sur des ouvrages qui n'en seraient que la pâle imitation. C'est oublier que les équipées du jeune London sont inspirées des récits héroïques lus dans son enfance : la littérature précède et commande la carrière tumultueuse du jeune aventurier risque-tout. Ses livres sont les produits d'une authentique volonté créatrice.
Mais il faut être juste : London, mythographe de lui-même, n'a pas peu contribué à cette confusion. L'autodidacte, l'ange au corps d'athlète, l'écrivain-chercheur d'or, l'écrivain-navigateur, le reporter, le prophète de la révolution socialiste, le gentleman-farmer - les images qui composent le mythe sont largement une création de cet homme acharné à goûter de toutes les intensités que la vie peut offrir.
Revenir aux textes de Jack London et le rendre à la littérature, telle est l'ambition de ces volumes, enrichis de la totalité des illustrations et photographies des premières éditions américaines. Les traductions, nouvelles, s'efforcent de ne pas atténuer les étrangetés d'un style que l'écrivain a souvent déclaré s'être forgé sans autre maître que lui-même. Tous les genres que London a abordés sont représentés : le roman, le récit, le reportage, l'autobiographie. Une place importante a été faite à la nouvelle : on propose en tout quarante-sept proses brèves, et c'est peut-être par là qu'il faut commencer pour saisir ce que London demande à l'écriture de fiction.

Jack London, romans, récits et nouvelles t.2


========================================


Jack London, l’aventure d’une écriture


Romans, récits et nouvelles, de Jack London. édition établie par Philippe Jaworski. Gallimard, « La Pléiade », deux volumes, Vol. I, 1536 pages, Vol. II, 1616 pages, 55 euros le volume. Une certaine atmosphère de fascination saisit le lecteur de Jack London. Les histoires du Grand Nord emportent le lecteur par exemple, avec une particulière force et vivacité. Comment expliquer cette impression? Philippe Jaworski. Cette partie de l’œuvre illustre bien, en effet, un certain nombre de caractéristiques fondamentales de son imaginaire. En quoi cela peut-il nous toucher? Peut-être pour deux raisons. Il y en a sûrement d’autres mais j’en retiens deux. L’un des grands thèmes de London, l’un de ceux où il donne le meilleur de lui-même, ce sont les situations d’affrontement. London est le romancier de l’affrontement. Une très grande partie de sa production, tous genres confondus (romans, récits et nouvelles), tourne autour de la mise en scène d’une relation d’affrontement entre deux forces. C’est l’homme contre la nature. L’homme contre l’homme. C’est l’homme contre l’animal. L’animal contre l’animal. C’est l’homme, enfin, se battant contre lui-même. Il effectue des variations innombrables sur ce thème. Il prend une situation où une force est contrariée par une autre force: la force de vie qui rencontre, par exemple, la blancheur, le froid des immensités du Klondike. La confrontation devient très vite physique. Comme il est matérialiste, il met l’accent sur les corps. Et même les forces les plus impalpables, certaines forces de la nature, le vent – il y a des nouvelles extraordinaires où il décrit le vent –, le froid, sont des corps. Il y a chez lui une sorte de matérialité des éléments. Il pousse ensuite la situation de confrontation jusqu’à un point de paroxysme. L’un des deux doit l’emporter: il n’y aura qu’un vainqueur. Une nouvelle ou un grand roman de London, c’est cela: le face-à-face de deux forces antagonistes, des enjeux vitaux, de survie, de vie ou de mort. C’est une vision qui peut toujours nous concerner parce qu’elle touche à quelque chose qui relève de l’essence de la condition humaine. La rencontre avec une force antagoniste qui veut votre destruction, ou qui veut exercer un pouvoir de domination absolue sur vous, ou vous asservir. Cela semble être pour lui une donnée fondamentale de l’existence humaine. La deuxième raison pour laquelle je trouve particulièrement puissant le cycle des nouvelles du Grand Nord – mais je pourrais dire la même chose des nouvelles de la mer du Sud, écrites plus tard –, c’est que cet homme (et cela fait partie de ses contradictions), qui par ailleurs n’a jamais caché qu’il croyait dur comme fer à la théorie de ce qu’il appelait « la domination de l’inévitable homme blanc » (l’idéologie est de son époque), raconte l’histoire des vaincus. L’écrivain, quand il prend la plume, raconte l’histoire des communautés indigènes détruites. Il raconte l’histoire de ces métis et métisses tragiques, métis biologiques ou métis culturels, de ces Indiens qui ont cru se sauver en se convertissant mais qu’on traite comme des chiens. Il raconte des histoires de résistance à l’homme blanc qui arrive avec son fusil et son whisky, accompagné du prêtre ou du pasteur. Ce sont les dominés, les vaincus de l’Histoire qui l’intéressent et dont il raconte la tragédie. Cela nous interpelle : pourquoi l’écrivain London montre-t-il ainsi les victimes du Blanc, de ce Blanc dont l’homme London ne cesse par ailleurs de proclamer la supériorité? C’est un phénomène sur lequel il faut s’interroger parce que bien des contradictions que l’on trouve chez London nous renvoient à quelque chose de très profond qui touche à nos mythes de cohérence et de transparence. Ne retrouve-t-on pas dans ce motif celui de la dialectique de la conscience de soi telle qu’on la trouve développée dans la Phénoménologie de l’esprit de Hegel, comme la lutte à mort des consciences dans le mouvement de leur reconnaissance? Philippe Jaworski. Oui, c’est une lutte à mort. Vous citiez Hegel. Je l’évoque à propos de l’une des nouvelles les plus extraordinaires et les plus violentes de London, Bâtard. L’histoire se déroule dans le Grand Nord. On y voit un personnage effroyablement méchant, le mal incarné, qui, un jour, adopte un chiot qu’il va dresser à son image. Aucune explication, psychologique ou autre, n’est donnée. Il dresse ce chien avec toute la cruauté et tout le sadisme dont il est capable. Il apprend au chien à répliquer par les mêmes moyens. C’est sans doute cela qu’il a en tête: engager une lutte à mort. On pense à Hegel, bien sûr: toute conscience veut la mort de l’autre. Mais où est la « reconnaissance » ici? Est-ce là le fond de la pensée de London? Y a-t-il un instinct chez l’homme qui échappe aux déterminations sociales ? Il est étonnant que cet homme qui s’est tôt engagé dans la voie du socialisme révolutionnaire – le Parti socialiste américain de l’époque est celui dont la frange la plus radicale fondera le Parti communiste quelques années plus tard –, il est étonnant que cet homme, dont la sincérité de l’engagement socialiste est peu discutable, n’ait pas vraiment réussi, sauf peut-être dans le Talon de fer et Martin Eden, à saisir l’individu social dans toute son épaisseur, affrontant des forces destructrices, se lançant dans le combat. Il est bien souvent schématique, voire simpliste. Il est intéressant, de ce point de vue, de le comparer avec Maxime Gorki. Le début de la carrière de Gorki, son enfance et son adolescence ont beaucoup de points communs avec ceux de Jack London. Comme London, c’est un autodidacte qui doit son salut aux livres. Jack London l’avait lu; un de ses premiers articles est consacré au premier roman de Gorki, qui s’appelle Foma Gordéïev, dont London fait une critique enthousiaste. Or il est frappant de constater combien Gorki a tout de suite un sens à la fois aigu et très fin de l’être social, du milieu, de la manière dont l’origine sociale détermine la psychologie, les comportements – des qualités de peintre social qu’on ne trouve pas vraiment chez London, ou qu’on ne trouve que très épisodiquement mises en œuvre. Pourtant, une des forces de Jack London ne réside-t-elle pas dans la vérité de ses personnages? Dans le sentiment qu’il nous donne de leur authenticité? Philippe Jaworski. Sans doute, mais je crois qu’il les crée et les fait vivre avec des moyens qui sont complexes et reflètent sa sensibilité, où coexistent des tropismes qui peuvent nous paraître contradictoires. Par exemple, j’évoquais à l’instant son engagement socialiste, sa solidarité avec les combats de la classe ouvrière. Mais il est par ailleurs le chantre d’une idée centrale dans la tradition de l’individualisme américain, celle de self reliance: avoir confiance en soi, en ses ressources intimes, en sa puissance; chacun est sa seule autorité, il suffit d’écouter sa voix intérieure. On trouve chez London cet héritage du protestantisme, qui est au cœur de la philosophie d’Emerson, par exemple. De sorte que chaque thèse est inséparable de la thèse contraire: on a besoin de l’autre, mais on ne peut compter que sur soi. London, lui, je crois, ne choisit jamais. C’est peut-être justement la raison pour laquelle il parvient à saisir certaines complexités. L’élément social est là, mais London va bien au-delà. Prenons par exemple l’histoire de Martin Eden. Jack London a eu le sentiment d’un extraordinaire malentendu au sujet de son roman. Il a dit et répété, à la sortie de son livre, constatant que la critique trouvait son apprenti écrivain absolument fascinant, pathétique, héroïque même, qu’il avait voulu faire le procès de l’individualisme tel qu’il l’entendait, de l’exaltation de soi. Si Martin Eden avait choisi le peuple et s’il était devenu socialiste, s’il avait choisi une cause autre que sa cause personnelle, explique London, il ne serait pas mort. Aux yeux de London, ses premiers lecteurs et ses critiques s’étaient complètement trompés sur le sens du livre; il avait voulu dire exactement le contraire de ce qu’on y voyait. Ce malentendu est très intéressant, parce qu’il montre bien cette dualité. Par qui London fait-il représenter l’option socialiste dans le roman? Par Russ Brissenden, un poète décadent que Martin Eden rencontre un jour, qui a fait un poème symboliste fin de siècle. Ce génie poétique est poitrinaire, il est riche, se noie dans l’alcool, brûle la vie par les deux bouts. Il dit à Martin Eden: tu devrais devenir socialiste. Est-ce vraiment crédible? Il me semble que si London avait vraiment voulu montrer à Martin Eden l’intérêt ou l’importance de cette cause, il aurait imaginé un autre genre de personnage pour essayer d’y convertir son héros. D’un autre côté, ce que London montre d’une manière bouleversante, c’est – en dépit de son rêve de devenir un géant de la littérature – l’intraitable fidélité du personnage à sa classe d’origine, à l’ethos de cette classe. Certaines des plus belles scènes du roman sont les scènes où il se retrouve dans ce milieu qu’il a déserté, et dont il a la nostalgie, mais vers lequel sa trahison sociale lui interdit de revenir. Votre travail d’édition de ses œuvres à la bibliothèque de la Pléiade s’est attaché à faire ressurgir la langue originale de Jack London. Pouvez-vous nous éclairer sur ces nouvelles traductions? Philippe Jaworski. Nous avons tenté dans cette édition de remettre London à sa place: le monde des lettres. Quel que soit le statut qu’on lui accorde, il importe de traiter l’auteur de l’Appel sauvage, du Loup des mers et de Martin Eden avec tout le respect éditorial que l’on accorde aux écrivains qu’on juge avoir encore quelque chose à nous dire. On commence, comme on le fait pour tout auteur publié dans la Pléiade, par établir les textes, déterminer celui qui correspond le plus exactement aux dernières intentions de l’auteur. Pour ce qui est de la traduction, nous avons scrupuleusement respecté l’intégrité et l’intégralité du texte, ce qui n’avait pas toujours été le cas dans un certain nombre d’éditions antérieures. Son statut (d’ailleurs bien arbitraire) d’écrivain « populaire » ne justifie pas que l’on traite sa prose n’importe comment. Pour ce qui concerne nos traductions, nous avons fait le choix de ne pas tirer la langue de London vers un français bien tourné, joli, classique, mais au contraire de garder à son expression son relief souvent tourmenté, ses bizarreries, son côté parfois « brut ». Jack London s’est forgé sa langue en autodidacte. Il a appris à écrire tout seul (ce dont il était d’ailleurs très fier). Ses méthodes de travail, essentielles à connaître, expliquent que ses livres soient si souvent bâtis de guingois. Quand on s’oblige à écrire 1000 mots par jour, où qu’on soit, par tous les temps, sans revenir en arrière, sans repentir, sans s’interrompre, l’écriture devient une aventure périlleuse. London a vécu et écrit ainsi, pressé par le besoin d’argent, au début, puis l’ivresse d’en gagner toujours plus. L’écriture est donc menée à la diable, livrée à toutes les heureuses ou désastreuses rencontres possibles. Notre édition tente de raconter aussi cela – l’aventure d’une écriture – sans atténuer, ou pis, gommer, les répétitions, les incohérences, les images baroques, les envolées lyriques mal contrôlées, en restant aussi proche que possible de l’original. On ne s’étonnera pas, je pense, que la plupart de ses imperfections se trouvent surtout dans ses longs romans. Ses nouvelles, par contraste, sont souvent vierges de ces défauts, ce qui leur donne un surcroît de valeur. Je crois que London est un extraordinaire nouvelliste. En moyenne, ses nouvelles comptent entre 5000 et 10000 mots. Au rythme de 1000 mots par jour, une nouvelle est composée en une semaine, souvent moins. Une semaine de travail, sa nouvelle est réalisée, avec le meilleur des moyens mis en œuvre dans la méthode d’écriture de London: concentration, concision, vitesse, tension rapide et maximale du ressort de l’action. C’est par la prose courte qu’il est venu à l’écriture, et, dans ce genre, il est vite devenu un maître. C’est la raison pour laquelle nous avons donné une ample sélection de nouvelles. Il en a écrit presque deux cents; nous en avons publié quarante-sept, soit presque le quart de sa production. Elles sont magnifiques, et beaucoup constitueront des découvertes pour le lecteur français. Entretien réalisé par Jérôme Skalski





Niciun comentariu:

Trimiteți un comentariu