joi, 25 februarie 2021

DOI AUSTRIECI: Robert Musil / Hermann Broch

Doi literati cu diplome de ingineri: carinthianul Musil si vienezul Broch



1.Omul fara insusiri (trad.: Mircea Ivanescu*), nr. pagini: 1016

2.Grigia

3.Ratacirile elevului Törless

4. Trei Femei
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*Mircea Ivanescu a tradus Omul fara insusiri de Robert Musil, Ulysses al lui James Joyce, la care se adaugă traduceri din Friedrich Nietzsche, William Faulkner, F. Scott Fitzgerald,Truman Capote.  A tradus și o serie de povestiri, jurnale și corespondență ale lui Franz Kafka.

A contribuit la recuperarea narativității în poezia autohtonă din a doua jumătate a anilor ’60 și din anii ’70. A tradus masiv din poezia americană (Ezra Pound, William Carlos Williams, Wallace Stevens, T. S. Eliot, Sylvia Plath etc.), cu care, de altfel, poeziile sale sunt înrudite.(w.ro).
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Hermann Broch, romancier si eseist austriac, nascut pe 1 noiembrie 1886 la Viena (Imperiul austro-maghiar), decedat pe 30 mai 1951 la New Haven, Connecticut, Statele Unite.



1.Moartea lui Virgiliu (trad.Ion Roman)

2.Somnambulii

3.Vrajirea
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Robert Musil in franceza:





Exegeza:



                         Parution : 01/01/1982 ***

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***L'HISTOIRE DE L'HERNE
L’HERNE.Un nom bizarre, hommage à l’Hydre dont les têtes repoussaient dès qu’on les tranchait et qui sévissait dans les marais de Lerne jusqu’à l’exploit d’Hercule. L’Herne:maison indépendante et anticommerciale. (Constantin Tacou)
De 1972 à 2000

De 1972 à 2000 

En 1972, après avoir mis en chantier le numéro 21, consacré à De Gaulle, Dominique de Roux quitte L’Herne pour fonder les « Dossiers H », aux éditions l’Âge d’Homme à Lausanne. C’est alors son associé, Constantin Tacou, cinéaste macédo-roumain à l’Unesco et élève de Georges Dumézil, qui prend le relais. L’Herne se tourne alors vers l’Est avec une série d’auteurs tels que Thomas Mann (1973), Fiodor Dostoïevski (1974), Karl Kraus (1975), Gustav Meyrink (1976), Robert Musil (1982), Carl Gustav Jung (1984), Friedrich Hölderlin (1989), ou Friedrich Nietzsche (2000). L’Herne ouvre aussi ses portes au fantastique – Edgar Allan Poe (1974), Jules Verne (1974) ou Jean Ray (1980) – sans pour autant négliger les contemporains, en commençant par Mircea Eliade (1977), puis Raymond Abellio (1980), Henry Corbin (1981), Francis Ponge (1986) et Emmanuel Levinas (1991). Fin 2000, Constantin Tacou sort son dernier Cahier, le numéro 74, consacré à August Strindberg (2000). Son dernier projet d’éditeur, un Cahier Cioran, paraît en 2009.

 
1597613141Après 2000

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À partir de 2000, Laurence Tacou, journaliste, succède à son père à la direction de la maison d’édition qui déménage de la rue de Verneuil pour s’installer au pied de l’Institut, au 22 rue Mazarine. Désormais, L’Herne consacre plus particulièrement ses Cahiers à des philosophes et écrivains contemporains. Les grandes monographies critiques continuent à prendre le contre-pied des courants en vogue. Avec les Cahiers, l’accent est mis sur des contemporains, et en particulier sur des philosophes, penseurs critiques et romanciers tels que : Mario Vargas Llosa (2003), George Steiner (2003), Paul Ricoeur (2004), Claude Lévi-Strauss (2004), Jacques Derrida (2004), Marguerite Duras (2005), Carlos Fuentes (2006), Noam Chomsky (2007), Cioran (2009), Michel Déon, (2009), Yves Bonnefoy (2010), Charles Maurras (2011), Colette (2011), Patrick Modiano, Roger Nimier, Isaac Bashevis Singer (2012).

Simone de Beauvoir et Georges Simenon inaugurent l’année 2013. Depuis 1963, plus de quatre mille collaborateurs, écrivains, universitaires et traducteurs du monde entier ont contribué aux Cahiers, créant ainsi, loin des sentiers battus, une institution sans doute unique en son genre. En 2003, l’homme d’affaires Alain Duménil entre au capital de L’Herne. Il est également le mécène d’un prix littéraire, le prix Duménil, qui, chaque année, consacre un auteur de  langue française. Alain Duménil est par ailleurs l’auteur de plusieurs romans. Une nouvelle collection, les « Carnets de L’Herne », ouvre depuis 2005 une petite porte éclectique à de grands textes contemporains ou classiques, souvent méconnus, rares, ou inédits à ce jour. L’Herne consacre également une collection, « Essais », aux textes de grands penseurs modernes et contemporains. Gardant le cap sur la ligne éditoriale qui fait sa réputation, L’Herne choisit des textes éclectiques par leurs sujets, allant bien souvent à contre-courant de la norme et des idées reçues. En 2012 paraît la collection dernière-née des éditions, « Cave Canem ». Cave Canem propose une tribune aux dissidents et contestataires de tous pays qui s’élèvent, parfois au péril de leur vie, contre la tyrannie des États, des marchés et des idées reçues. Le premier numéro de cette petite collection dénonce, sous la plume du célèbre champion d’échec Garry Kasparov, les exactions du régime russe menées par Vladimir Poutine.

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 Hermann Broch: opera in traducere franceza














“Dans le réel, la plénitude se refusera toujours, mais le chemin de la nostalgie et de la liberté est infini et ne sera jamais mesuré par notre pas.”
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Hermann Broch, Die Verzauberung, Roman
Suhrkamp, 1976,  415 pages
(Nu am reusit sa gasesc traducerea franceza; probabil, nu exista. 




Hermann Broch,Vrajirea, Leda 2007


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Milan Kundera, 1929-2023

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LES SOMNAMBULES, 

Hermann BrochFiche de lecture

Publiée en 1931-1932, cette trilogie romanesque (1888, Pasenow, ou le Romantisme1903, Esch, ou l'Anarchie ; 1918, Huguenau, ou le Réalisme) est l'œuvre la plus accomplie et la plus connue du romancier autrichien Hermann Broch (1886-1951). Il ne s'agit pas, cependant, d'un roman viennois comme L'Homme sans qualités (1930-1952) de Musil, puisque les trois parties des Somnambules se déroulent en Allemagne. C'est la problématique d'ensemble de l'œuvre qui apparaît comme représentative de la « crise de l'identité » omniprésente dans les grandes œuvres narratives et théoriques de la « modernité viennoise ».

Une trilogie de la décadence

Milan Kundera, en qui Hermann Broch a trouvé son plus subtil interprète, résume ainsi dans L'Art du roman la première partie des Somnambules : « L'attachement sentimental aux valeurs héritées, à leur résidu atavique, c'est l'attitude de Joachim Pasenow. » Ce rejeton d'une lignée de hobereaux prussiens, qui ne se sent à l'aise que dans son uniforme d'officier, est partagé entre l'aspiration à un amour idéal et asexué et l'attachement purement sexuel à sa maîtresse.

Le monde des valeurs dans lequel il s'efforce de donner un sens à son existence est un édifice ruiné dont seule la façade tient encore debout.

Esch, ou l'Anarchie décrit, toujours selon Kundera, « le fanatisme d'une époque sans Dieu ». Ce comptable qui a découvert une erreur frauduleuse dans les registres de son entreprise livre un combat personnel, porté par une ardeur messianique – ou don quichottesque –, pour la rectification de cette fraude : « Donc les inventaires étaient truqués, donc il fallait livrer cet homme à la justice. Oui, le simple devoir civique commandait une dénonciation immédiate. La lettre venait de tomber dans la boîte avec un bruit mou et étouffé et Esch, le doigt encore dans la fente, se demanda s'il fallait aller tout droit à la direction de la police. Indécis, il fit quelques pas au hasard. » Plus largement, Esch lutte pour la rectification du grand registre comptable de la Création qui lui semble fourmiller d'erreurs. Sa justice, son ordre, Esch espère les trouver tantôt dans la lutte syndicale, tantôt dans la religion réduite à un mysticisme erratique et sectaire, tantôt dans le pouvoir policier et la terreur. Finalement il se résigne à un mariage petit-bourgeois avec une tenancière de bistrot.

La troisième partie des SomnambulesHuguenau, ou le Réalisme, est la plus longue et la plus complexe. Plusieurs types d'écriture s'entremêlent : l'essai théorique sur « La Dégradation des valeurs », le dialogue dramatique et quelques passages poétiques voisinent avec une narration polyphonique. Alors que les deux premières parties retraçaient le destin d'un protagoniste, la troisième tresse plusieurs fils narratifs : l'histoire de la « pauvre fille de l'Armée du Salut » de Berlin, Marie, et de sa liaison amoureuse avec le Juif Nuchem ; l'histoire du jeune lieutenant Jaretzki, victime de la Grande Guerre, amputé d'un bras, et qui noie son désarroi dans l'alcool ; l'histoire d'Hannah Wendling, dont la relation conjugale dépérit et la condamne à la solitude ; l'histoire du maçon Gödicke qui a failli mourir enterré par accident et qui, ramené à la vie, doit rebâtir un monde habitable.

Huguenau, dont le destin domine cette troisième partie, incarne l'individu au stade final de la dégradation des valeurs. Il est le prototype d'une époque, celle de 1918, que Broch désigne par la notion de Sachlichkeit, traduite par « réalisme », qui fait songer à la nouvelle objectivité de la peinture expressionniste et que l'on pourrait aussi traduire par cynisme.

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Les Somnambules /  Kundera lecteur de Broch 

Quatrième de couverture

À l'encontre de ceux qui voient la modernité du roman dans une subjectivisation extrême, Broch (de même que l'autre grand Viennois Musil) conçoit le roman comme la forme suprême de la connaissance du monde et le charge d'ambitions intellectuelles comme aucun romancier n'a osé le faire avant lui.Broch est un des plus grands démystificateurs des illusions lyriques qui ont obsédé notre siècle. Dans Les somnambules, son oeuvre la plus importante, l'Histoire des Temps Modernes lui apparaît comme un processus de dégradation des valeurs. Les trois volumes de la trilogie représentent trois degrés de l'escalier du déclinÿ : le premier, le romantisme ; le deuxième, l'anarchie ; le troisième, le réalisme (die Sachlichkeit).Broch a révélé ce grand paradoxe : plus le monde moderne se targue de la Raison, plus il est manipulé par l'Irrationnel. Le théâtre macabre qui se joue de nos jours sur notre planète, il l'a préfiguré dans ses personnages. À travers leurs aventures (l'action se déroule entre 1888 et 1918), il a réussi à dévoiler les "coulisses de l'irrationnel" à partir desquelles sont régies les guerres, les révolutions, les apocalypses.(Milan Kundera)



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