marți, 11 mai 2021

Georges Rodenbach (Bruges-la-Morte,1892)

                  Bruges (prononcé /bʁyʒ/ ; en néerlandais : Brugge, prononcé en néerlandais : /                           ˈbrʏɣə/, en allemand :   Brügge, prononcé en allemand : /'brʏɡə/) est une ville de                             Belgique située en Région flamande, chef lieu et plus grande ville de Flandre-Occidentale.













Georges Rodenbach

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain belge de langue française (Tournai 1855 – Paris 1898).

Cet aîné de la génération symboliste belge séjourna à Paris (1878-1879), s'imprégnant du climat littéraire et spirituel de la capitale. À la fin de son séjour, il publia les Tristesses (1879), inspirées de Coppée, de Banville et de Hugo. De retour au pays, il participa activement au renouveau littéraire qui s'amorçait autour de la Jeune Belgique. La Mer élégante (1881) et l'Hiver mondain (1884) cachent, sous des thèmes frivoles, le pessimisme d'un dandy qui découvre, de son propre aveu, « l'erreur en toute vérité, la vérité de toute erreur ». Avec la Jeunesse blanche (1886), Rodenbach inaugura un phrasé poétique désormais inséparable d'une thématique restreinte (miroirs, canaux, lieux clos, brouillards, villes mortes, béguinages, chevelures) dont les modulations obsessionnelles ne cesseront de se répéter dans l'œuvre poétique ultérieure (le Règne du silence, 1891 ; les Vies encloses, 1896 ; le Miroir du ciel natal, 1898).

En 1888, Rodenbach s'installa définitivement à Paris. C'est surtout son roman Bruges-la-Morte (1892) qui l'y rendit célèbre : le héros, Hugues Viane, veuf, établi à Bruges dont l'atmosphère s'harmonise avec sa tristesse, devient l'amant d'une jeune femme qui ressemble étrangement à son épouse disparue : il s'aventure alors dans le labyrinthe des apparences, des doubles, des vraies et des fausses ressemblances et finit par étrangler sa maîtresse avec une tresse de cheveux de la morte. Dans ce récit, l'auteur inscrit à la fois l'ambition du héros symboliste de devenir l'« architecte de ses féeries » et la conscience des périls entraînés par cette expérience de tourner volontairement « l'épaule à la vie » . Par son atmosphère de rêve et la mise en place d'un réseau complexe de correspondances dans un cadre allégorique, le roman fut reçu d'emblée comme une des œuvres majeures du symbolisme. Il contribua à lancer le mythe de la « Venise du Nord ». L'édition originale elle-même, où le texte s'accompagnait de vues d'une Bruges déserte en photogravure, innovait par sa présentation matérielle.

Le théâtre de Rodenbach – le Voile est joué avec succès en 1894 à la Comédie-Française – compléta sa relative renommée. L'auteur se lia d'amitié avec Villiers, Mallarmé, Mirbeau, Goncourt, Daudet, devint chroniqueur attitré du Figaro, et continua à publier recueils, contes et romans d'inspiration inchangée (Musée des Béguines, 1894 ; la Vocation, 1895 ; le Carillonneur, 1897 ; le Rouet des brumes, 1901). L'esthétique symboliste et l'idéalisme schopenhauérien lui avaient fourni la formule de transmutation du réel au creuset de l'œuvre d'art, l'un des éléments de son système consistant à voir la réalité à travers sa réverbération. Comme ses personnages, ce rêveur nostalgique se meut, avec une délectation morose, dans un monde de reflets fascinants mais dangereux.

=====================================================

Georges Rodenbach

w.fr.

Georges Rodenbach, né le 16 juillet 1855 à Tournai et mort le 25 décembre 1898 à Paris, est un poète symboliste et un romancier belge de la fin du xixe siècle.

Biographie

Georges Rodenbach naît rue des Augustins (maison disparue) à Tournai. Il est baptisé à l'église Sainte-Marie Madeleine. Il est lié, par sa mère, aux familles Baclan et Debonnaire de la ville picarde. Issu d'une famille aristocratique d'origine allemande, son père, fonctionnaire au ministère de l'Intérieur, est vérificateur des poids et mesures ; son grand-père paternel, vénérable de la seule loge brugeoise La Réunion des Amis du Nord, chirurgien et député, est l'un des fondateurs de la Belgique ; son grand-oncle a créé la brasserie Rodenbach. Par sa grand-mère paternelle, il descend du poète romantique allemand Christoph Martin Wieland.

Georges Rodenbach passe son enfance à Gand où sa famille s'installe en 1855. Il fait de brillantes études au collège Sainte-Barbe, où il se lie avec Émile Verhaeren, et à la faculté de droit de l'université de Gand. Il est ensuite envoyé par son père à Paris, pour y parfaire ses études, mais le jeune homme y fréquente surtout les milieux littéraires, puis il revient à Bruxelles, où il devient le collaborateur de l'avocat Edmond Picard.

En 1877, il publie son premier recueil de vers, Le Foyer et les Champs. En 1878, il effectue un nouveau séjour à Paris où il fréquente assidûment le cercle des Hydropathes. Il y nouera ses premières relations parisiennes : Catulle Mendès, François Coppée, Maurice Barrès…

Délaissant le barreau en 1881, il se consacre à la littérature et collabore à La Flandre libérale et au premier numéro de La Jeune Belgique. Il publie La Mer élégante. En 1886, La Jeunesse blanche lui vaut la célébrité non seulement en Belgique mais aussi en France. C'est le premier d'une série de recueils qui formera jusqu'à sa mort prématurée en 1898 un tout cohérent. La jeunesse blanche raconte tout simplement son enfance chrétienne à Gand chez les jésuites de Sainte-Barbe où il eut pour condisciple Émile Verhaeren avec lequel il lia une grande amitié qui durera toute sa vie, bien que leurs poésies respectives diffèrent totalement. L'année suivante, Le livre de Jésus montre Jésus revenant incognito sur terre, à Gand probablement, et tout le monde le méconnaît, le délaisse. C'est le spectacle de cette ville qui s'industrialise et où règnent désormais les idéologies matérialistes, l'argent, le machinisme, avec la misère prolétarienne, et le cynisme des riches. Ce récit s'achève amèrement. Le livre de Jésus ne sera publié qu'en 1923, à part quelques extraits parus dans la presse.

Impétueux animateur de la revue La Jeune Belgique, dont il est l'écrivain le plus doué avec son ami d'enfance Émile Verhaeren[Interprétation personnelle ?], il parvient à organiser en Belgique une tournée de l'écrivain Villiers de l'Isle-Adam. Peu après la mort de celui-ci, il invite son ami Stéphane Mallarmé qui évoque Villiers dans les cercles littéraires belges. Par des conférences, Georges Rodenbach introduit également la pensée pessimiste de Schopenhauer, qui va imprégner une grande partie de son œuvre.

Correspondant du Journal de Bruxelles, il s'installe définitivement à Paris en 1888, où son roman Bruges-la-Morte (1892), publié sous forme de feuilleton dans les colonnes du Figaro du 4 au 14 février et en volume en juin, chez Flammarion, chef-d'œuvre du symbolisme, remporte un très grand succès. Cet ouvrage, dont le personnage central est la ville de Bruges elle-même, contribue grandement à la renommée de la cité flamande. Il s'agit d'un des premiers romans dont les illustrations (des reproductions de photographies de la ville) font partie intégrante du dispositif narratif — c'est ce procédé littéraire que reprendra André Breton pour son récit Nadja1. Au Figaro, il se lie d'une profonde amitié intellectuelle avec le polémiste anarchisant Octave Mirbeau, celui qui fera découvrir au grand public Maurice Maeterlinck et qui est l'auteur du Journal d'une femme de chambre.

Il convient de mettre en parallèle l'œuvre de Rodenbach avec celle du peintre symboliste belge Fernand Khnopff qui, à l'époque de la parution de Bruges-la-Morte, dont il a conçu le dessin-frontispice, participe aux Salons Rose+Croix de Sâr Péladan.

En 1894, il est le premier auteur belge à voir une de ses œuvres, Le Voile, mise au répertoire de la Comédie-Française.

En 1896, il publie Les Vies encloses, recueil de poèmes inspiré par l'occultisme (Novalis) et le romantisme allemands. Bien que malade depuis de longues années, il publie un autre chef-d'œuvre, également situé à Bruges, Le Carillonneur (1897

Le 12 août 1898, il publie, dans Le Figaro, un article sur Arthur Rimbaud.

Il meurt à 43 ans d'une appendicite le jour de Noël 1898. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise où l'occultiste Catulle Mendès prononce son éloge funèbre. Marcel Proust lui vouait une grande admiration comme l'atteste son long message de condoléances :

« M. Rodenbach était pour moi un objet de sympathie, d'admiration extrêmement vive. »

Par son côté dandy, Rodenbach serait l'un des modèles de Swann de À la recherche du temps perdu.

Né à Tournai, déclinant des thèmes flamands en langue française, comme Verhaeren, Georges Rodenbach, premier écrivain belge à réussir à Paris, résume à lui seul toutes les contradictions de la Belgique actuelle.

Œuvres

Œuvre poétique 2 vol., Archives Karéline, 2008.

Bruges-la-Morte, 1892, roman.

=============================================================================



===============================================================================

                                                              Bruges-la-Morte


Niciun comentariu:

Trimiteți un comentariu