sâmbătă, 20 noiembrie 2021

James Wyllie / Femmes de nazis

 


James Wyllie, Femmes de nazis Dans l'ombre de Goebbels, Goering, Himmler...Alisio, 2020, 416 pages

Une plongée fascinante dans les méandres féminins du pouvoir nazi. Goering, Goebbels, Himmler, Heydrich, Hess, Bormann... derrière ces noms synonymes de pouvoir et d'influence dans l'Allemagne hitlérienne, se cachent Emmy, Magda, Margarete, Lina, Ilse et Gerda. Compagnes des plus hauts dignitaires nazis, elles ont participé à la conquête du pouvoir, se sont tenues au côté de leurs époux, les ont encouragés parfois.

Ferventes idéologues, personnalités fascinées par Hitler ou en quête de pouvoir et de richesse, elles jouèrent un rôle déterminant dans la conduite des affaires du Troisième Reich. Et pourtant, écartées des grands procès qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, elles furent largement reléguées au second plan de l'Histoire. Explorant pour la première fois le destin de ces femmes de nazis, James Wyllie pose une question fondamentale : pourquoi ne tient-on pas les femmes autant responsables de l'Histoire que les hommes ?

À propos de l'auteur

Biographie de James Wyllie

James Wyllie est auteur et scénariste. Il est notamment l'auteur du best-seller Goering and Goering qui explore les relations des deux frères dont l'un deviendra le bras droit de Hitler et l'autre un pilier de la résistance au national-socialisme. Avec Femmes de nazis, il signe son grand retour dans l'exploration des arcanes du pouvoir nazi.

Femmes de nazis par Wyllie

James Wyllie, Sabine Rolland (Traducteur)

464 pages

Éditeur : POCKET (10/11/2021)


Résumé :

Goering, Goebbels, Himmler, Heydrich, Hess, Bormann… derrière ces noms synonymes de pouvoir et d’influence dans l’Allemagne hitlérienne, se cachent Emmy, Magda, Margarete, Lina, Ilse et Gerda. Compagnes des plus hauts dignitaires nazis, elles ont participé à la conquête du pouvoir, se sont tenues au côté de leurs époux, les ont encouragés parfois.

Ferventes idéologues, personnalités fascinées par Hitler ou en quête de pouvoir et de richesse, elles jouèrent un rôle déterminant dans la conduite des affaires du Troisième Reich. Et pourtant, écartées des grands procès qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, elles furent largement reléguées au second plan de l’Histoire.

Explorant pour la première fois le destin de ces femmes de nazis, James Wyllie pose une question fondamentale: pourquoi ne tient-on pas les femmes autant responsables de l’Histoire que les hommes ?

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Babelio

CRITIQUES, ANALYSES ET AVIS (7) 

Ogrimoire   23 février 2021

Ce récit met en lumière des femmes de l'ombre. En effet, mises à part Eva Braun et Magda Goebbels – cette dernière ayant, à l'époque, été présentée comme la première dame du Reich et le modèle par excellence de la mère et de la bonne épouse allemande -, les autres femmes dont il est question dans ce livre n'ont rien été de plus que l'ombre de leur mari… et encore !

Elles ont portant toutes un point commun : elles ont toutes consenti à tous les sacrifices possibles et imaginables pour essayer d'obtenir les bonnes grâces du Führer, car elles savaient toutes qu'en un instant, tout pouvait basculer.

On découvre également dans ce livre que la plupart d'entre elles n'ont pas été véritablement inquiétées après la guerre. Mais après avoir lu ce livre, on ne se pose en réalité pas vraiment la question de savoir si ces femmes auraient dû être jugées, ni même si elles savaient les atrocités dont étaient responsables leurs époux. Ici, la réflexion est plus profonde et l'on se surprend même, par moments, à éprouver une sorte de sympathie pour ces femmes. L'idée centrale de ce livre est en effet de mettre en lumière ces femmes qui ont tout abandonné pour être un modèle et coller à l'image de la parfaite femme allemande qui n'est là que pour enfanter et tenir sa maison.

Ce qui m'a vraiment choqué dans ce livre, c'est que toutes ces femmes ont été trompées et certaines d'entre elles ont même toléré cela pour ne pas faire de vague et ne, surtout, pas subir le déshonneur…

Ce livre est vraiment instructif, il met en lumière des destins inconnus, tout en restant très accessible à tout le monde. L'éclairage apporté sur cette société, dont les rêves de gloire et de d'éternité étaient surtout faits pour les hommes, est particulièrement évocateur…

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Christlbouquine   29 décembre 2020

Elles s'appellent Magda, Emmy, Margaret, Ilse, Eva, Lina, Gerda… Elles ont troqué leurs noms de jeunes filles pour les noms de Hess, Goering, Himmler, Goebbels, Heydrich , Bormann… Elles ont soutenu leurs maris dans leur ascension au sein du parti nazi. Elles ont été dévouées, ont encouragé les carrières de leurs époux, ont fait des enfants comme on l'attendait d'elles et ont tenu leurs places de femmes de hauts dignitaires. Elles sont restées jusqu'au bout fidèles à l'idéologie du parti et à la mémoire de leurs maris. Mais si elles ont joué un rôle prépondérant auprès de leurs maris, elles n'étaient pas à leurs côtés lors des procès qui ont suivi la guerre. Et elles ont bien peu intéressé les historiens. James Wyllie revient donc dans ce livre sur leur véritable rôle.

Si on s'intéresse à cette époque, on n'apprendra rien sur la montée du nazisme, le déroulement de la guerre ou les atrocités qui ont été commises.

Ce qu'on découvre ici c'est la vie personnelle de ces hommes qui ont perpétré les pires horreurs. Car oui, ils ont été amoureux et ont épousé des femmes avec qui ils ont eu des enfants. Et ils ont mené des vies de famille relativement normales. James Wyllie plonge le lecteur dans les heures les plus sombres du nazisme mais qui paradoxalement ont été pour ces femmes les heures les plus glorieuses, celles où elles ont brillé aux côtés de leurs maris. L'auteur s'interroge et nous interroge. Pourquoi ces femmes n'ont pas été tenues pour responsables de ce qui a pu se passer. Car si elles n'étaient pas aux commandes, elles ont totalement adhéré aux idées nazies et ont largement pris part à la propagation des idées du troisième Reich. Elles ont eu sous les yeux les preuves de ce qui se passait. Alors pourquoi n'ont-elles pas été condamnées ?

Ce livre est extrêmement bien documenté et on suit chacune de ces femmes de leur rencontre avec celui qui deviendra son mari jusqu'à l'écroulement du Reich. Les mariages, les naissances, les infidélités, les séjours au Berghof (la résidence d'Hitler), les rivalités entre femmes ou les alliances… tout est passé au crible. Cela donne un éclairage intéressant et assez innovant sur cette période. Et à l'issue de la lecture on se demande aussi pourquoi ces femmes ne figurent pas parmi les coupables et pourquoi leur rôle n'a pas été mis plus en avant.

A cela, James Wyllie avance une première hypothèse : parler de ces femmes et de la vie de famille de ces hommes responsables de crimes contre l'humanité leur aurait donné un aspect humain que l'on préfère gommer car comment imaginer qu'un être humain puisse se rendre coupable de telles atrocités envers d'autres êtres humains ? Il est plus facile de se dire que cela est l'oeuvre d'un être dépourvu d'humanité. Imaginer que des femmes puissent soutenir des hommes tels que ceux-ci sans jamais émettre un seul doute sur les actions menées est difficile même si on sait, par exemple, que des femmes ont pris une part active aux tortures et aux meurtres commis, notamment dans les camps. Doit-on alors se dire que ces femmes de nazis étaient sous influence ? Trop heureuses d'avoir un certain pouvoir ? Totalement acquises au parti ?

Une seconde raison tient au fait que les documents d'origine (lettres, journaux intimes, carnets) sont rares, tronqués, parfois remaniés. Certaines femmes se sont essayées à l'autobiographie après la guerre mais il est évident que leur récit était orienté vers une réhabilitation de leur mari.

James Wyllie a donc dû puiser dans ces sources, dans les témoignages existants en les expurgeant de tout ce qui pouvait être de l'ordre de la rumeur. La bibliographie à la fin du livre nous montre d'ailleurs la richesse des documents étudiés. Et il en ressort un livre complet qui explique les motivations de chacune d'entre elles.

Ce qui pour moi est le plus est marquant est l'après. Une fois les crimes connus, les procès commencés, ces femmes ont continué à soutenir leurs maris, à vouloir réhabiliter leurs mémoires, à justifier l'injustifiable, à se battre pour les faire libérer (c'est le cas de Ilse Hess). Et surtout, certains des enfants ont poursuivi ces actions, épousant à leur tour les idées nazies léguées par leurs parents comme ce fut le cas pour la fille d'Himmler, Gudrun.

Un livre très intéressant qui aborde le nazisme sous un jour différent et donne ainsi une nouvelle perspective.

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  15 novembre 2020

James Wyllie nous entraine dans l'intimité des couples de l'élite nazie . Des couples atypiques avec les mêmes problèmes de monsieur et madame tout le monde sauf que les maris sont responsables de la mort de millions de gens . Leurs épouses ne savaient peut-être pas tout de la réalité des faits mais toutes étaient pleinement acquises aux idéaux nazis et ne les ont jamais reniés . Leurs enfants comme Gudrun Himmler ont milité toute leur vie pour rétablir "l'honneur" de leurs pères injustement accusés selon eux . C'est très bien écrit et documenté et l'on suit ainsi les rencontres amoureuses, les mariages et les naissances rendant presque ces gens sympathiques ce que je reproche un peu à l'auteur qui parle parfois avec complaisance des tortionnaires nazis . Il évoque ainsi à plusieurs reprises l'assassinat de Reinhard Heydrich alors que le terme exécution serait bien plus approprié. On assassine un innocent et on exécute un criminel.

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myfabulousreading

   08 janvier 2021

Très bien documenté, riche d'informations et très intéressant. Ce récit lève le voile sur les personnalités des femmes et compagnes des hauts dignitaires nazis, ce qui est assez rare dans la littérature liée à cette période de l'histoire.⁠

On connaît tous ces noms, Goebbels Himmler, Bormann, Hess, Goering, ces noms qui font froid dans le dos et sont synonymes des pires atrocités que le monde ait connu. Mais on a beaucoup moins entendu parler de leurs épouses, ces femmes qui ont embrassées l'idéologie nazie avec fierté et qui se sont battues corps et âmes pour elle, même après les procès dans lesquels elles n'ont jamais été personnellement inquiétées.⁠

C'est d'ailleurs la question qui se pose en filigrane tout le long de ce récit. Pourquoi ces femmes n'ont-elles jamais été condamnées alors qu'elles avaient pourtant défendu elles aussi, des actes monstrueux et prôné le nazisme aux côtés de leurs maris, en les soutenant même après leur mort?⁠

Le fait que je sois une femme et qu'il s'agisse ici d'autres femmes capables de prendre part à toute cette horreur, m'a plongée dans l'incompréhension la plus totale et soulevé de nombreuses questions. J'ai vraiment trouvé cette lecture très enrichissante, qui permet de voir sous un autre jour, cette période de l'histoire qui nous a toutes et tous marqués.⁠

Une lecture que je ne peux que vous recommander.⁠

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Ciloulecture

   03 mars 2021

Ce livre est extrêmement intéressant !

On y suit le parcours des  femmes des principaux dignitaires nazis, des années 30 à la fin de la seconde guerre mondiale.

Le rythme est enlevé car on alterne entre ces six femmes, on ne s'ennuie pas une seconde. L'ecriture est simple et le recit facile d'accès.

J'ai appris beaucoup de choses au cours de la lecture, sur ce sujet qui me passionne.

Si certaines de ces femmes ont fait l'objet de nombreux livres, d'autres telles que les épouses de Bormann, et Goering m'étaient quasiment inconnues, aussi je suis ravie d'avoir lu ce livre, pour en savoir plus. Car ce récit est véritablement enrichissant.

En lisant ce livre, on se rend compte qu'elles partageaient à 100% et peut-être même plus, pour certaines, les idéologies nazies de leur époux.

La plus connue d'entre elles, Magda Goebbels a joué un rôle extrêmement important durant le régime nazi.

Le plus effrayant, selon moi est l'absence de doutes dans la vie de ces femmes. Malgré l'horreur des actes perpétrés par leurs hommes, elles acceptent tout, voir même les encouragent dans cette voie. Aucune d'elle ne condamne à aucun moment leurs actions.

t on referme le livre avec cette question qui demeure : pourquoi aucun d'elles n'a été reconnue coupable, au même titre que leurs terrifiants époux ?

Ogrimoire   23 février 2021

Tout le pouvoir que les femmes de l’élite nazie possédaient dépendait entièrement de la bonne volonté du Führer. Un seul faux pas suffisait à détruire leur avenir ; d’un seul geste, Hitler pouvait les réduire à néant. Ilse a compris ce que lui déplaire voulait dire, tout comme Emmy durant les dernières semaines de la guerre, tandis que Magda a subi les conséquences de sa colère quand elle s’est temporairement séparée de Goebbels.

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Christlbouquine   29 décembre 2020

Tout le pouvoir que les femmes de l’élite nazie possédaient dépendait entièrement de la bonne volonté du Führer. Un seul faux pas suffisait à détruire leur avenir ; d’un seul geste Hitler pouvait les réduire à néant.

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Femmes de Nazis de James Wyllie


On connaît tous quelques-uns des noms des hauts dignitaires nazis, mais rare sont ceux qui connaissent le nom de leur femme ou de leur maîtresse. « Derrière chaque grand homme, il y a une femme » déclare le proverbe. C’est la même chose avec les hommes d’une dictature.

Cet ouvrage, incroyablement intéressant et bien documenté, relate la vie des femmes et leurs agissements dans l’ombre de leurs maris. Il s’agit d’une approche inédite. M’intéressant beaucoup à la deuxième guerre mondiale, on parle souvent des nazis mais les femmes de ces hauts dignitaires ont des vies, de l’influence et des opinions bien à elles. Que ce soit par conviction ou par intérêt personnel, elles consacrèrent toute leur vie à l’idéologie nazie.

On y apprend également les conditions dans lesquelles elles vivaient. Les jalousies et les disputes pour le pouvoir et l’attention de Hitler pouvaient tout faire basculer.
Pour un livre de non-fiction, il se lit avec facilité et se révèle passionnant.

Louise

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Neveste de nazisti. Femeile din elita Germaniei lui Hitler / Autor: James Wyllie



Nota ta:
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Data Apariției  :  12 oct. 2021
Autor(I)  :  James Wyllie
Numar Pagini  :  320
Tip Coperta  :  Broșată, cu clapete
Format  :  137x200
Colectie  :  Kronika
Categorie  :  Istorie
ISBN  :  978-606-33-7553-8
Traducator(I)  :  Mihaela Guțu
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Goering, Goebbels, Himmler, Heydrich, Bormann, Hess – nume sinonime cu puterea și influența în cel de-al Treilea Reich. Poate mai puțin cunoscute sunt Carin, Emmy, Magda, Margaret, Lina, Gerda și Ilse...

Acestea sunt femeile din spatele bărbaților de tristă amintire – individualități complexe cu personalități distincte, care au fost captivate de Hitler și ale căror vieți de zi cu zi erau guvernate de ideologia nazistă. Pe tot parcursul ascensiunii și al căderii nazismului, aceste femei au iubit și au pierdut, au crescut copii și s-au certat cu soții lor și unele cu altele, în tot acest timp luptându-se pentru o poziție cât mai apropiată de Führer însuși. Și, cu toate acestea, au fost tratate ca niște personaje secundare, semnificația lor a fost ignorată, de parcă nu ar fi știut nimic despre actele criminale ale soților lor, în ciuda dovezilor care erau peste tot în jur: opere de artă furate care le împodobeau pereții, sclavii care munceau în casa lor și produsele cultivate în lagărele de concentrare care le ajungeau pe masă.

Neveste de naziști le studiază în detaliu pe aceste femei pentru prima dată, împletind cu talent poveștile lor cu anii de lupte, putere, declin și distrugere până spre apusul postbelic caracterizat de negare și autoamăgire.

 

„Wyllie spune povestea soțiilor lui Goering, Goebbels, Himmler și a altora... o abordare inedită a unei epoci care încă își dezvăluie secretele.“ The Guardian

„Studiul lui Wyllie despre jumătățile mai bune ale celui de-al Treilea Reich este cuprinzător și plin de detalii fascinante.“ The Tablet

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James Wyllie

JAMES WYLLIE este scriitor, scenarist și realizator premiat. Este autorul volumelor Goering and Goering și The Codebreakers: the True Story of the Secret Intelligence Team That Changed the Course of the First World War. A lucrat la realizarea a numeroase filme pentru BBC și Film4 și a scris scenariul pentru mai multe seriale TV.

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Épouses nazies : les femmes à côté de Hess, Goebbels, Göring et Himmler

Göring, Goebbels, Himmler, Heydrich, Bormann et Hess – des noms trop familiers dans l'histoire nazie. Moins connues sont les femmes à leurs côtés, écrit James Wyllie, dont certaines étaient aussi fanatiques que leurs infâmes maris.

L'actrice Emmy Goring et son mari Hermann

Trois jours avant la fin des Jeux olympiques de Berlin de 1936, Emmy Göring et son mari Hermann - qui allait devenir le commandant en second d'Hitler - ont organisé un événement spectaculaire pour des centaines d'invités qui comprenait un ballet au clair de lune, une fête foraine avec des ronds-points, un café et des tentes à bière , et une procession de chevaux blancs, d'ânes et d'acteurs habillés en paysans.

Ce n'était pas la première ni la dernière extravagance organisée par Emmy et son mari pendant leurs années en tant que l'un des couples les plus en vue du Reich, défilant autour de Berlin comme un empereur et une impératrice des temps anciens. Emmy était faite pour la vie sous les projecteurs : elle était actrice professionnelle depuis plus d'une décennie lorsqu'elle a rencontré Göring en 1932, alors qu'il pleurait encore la mort de sa première femme Carin, une nazi dévouée.

Après qu'Hitler ait pris le pouvoir, Göring a pris le contrôle du prestigieux Théâtre d'État de Berlin et Emmy est devenue l'actrice principale, jouant dans plusieurs comédies de longue date. Emmy a finalement quitté la scène après son mariage avec Göring en 1935 lors d'une cérémonie aux proportions royales. Selon l'ambassadeur britannique « les rues étaient décorées ; tout le trafic a été suspendu. Tandis que deux cents avions militaires tournaient dans le ciel ».

Le style de vie luxueux d'Emmy a été financé par son mari - outre Hitler, il était le nazi le plus riche - qui a exploité ses postes de chef de l'armée de l'air et une grande partie du programme de réarmement pour détourner de l'argent de leurs budgets, qu'il a complété avec des pots-de-vin illicites de fabricants désireux de remporter des contrats. Désintéressée par le travail quotidien de son mari, Emmy n'a jamais demandé d'où venait tout l'argent. Elle s'est simplement délectée de son rôle de l'une des principales dames du Reich.

Hermann Göring a épousé l'actrice Emmy Sonnemann dans la cathédrale de Berlin
Hermann Göring a épousé l'actrice Emmy Sonnemann dans la cathédrale de Berlin en grande pompe – et sous la surveillance d'Hitler. (Photo par Imagno/Getty Images)

Garder les apparences

Trois jours après que les Göring ont dominé leur extravagante fête olympique, Magda et Joseph Goebbels (ce dernier étant le maestro de la propagande d'Hitler) ont présidé leur propre événement pour marquer le point culminant des Jeux olympiques. Le décor était Peacock Island, une réserve naturelle boisée magique avec des lanternes décorant les sentiers bordés d'arbres. Il y avait un barbecue, des feux d'artifice et un orchestre de danse.

L'émergence d'Eva Braun en tant que petite amie d'Hitler a provoqué des tensions

Ces événements somptueux ne sont qu'un exemple de la lutte en cours entre les Goebbels et les Göring pour gagner le cœur du peuple allemand. Bien que les Goebbels n'aient jamais pu égaler la grandeur de leurs rivaux, ils avaient un avantage distinct : leur relation étroite avec Hitler lui-même. Göring était peut-être l'un des lieutenants les plus fidèles du Führer, mais Emmy n'était pas un nazi enthousiaste ; elle n'était pas non plus particulièrement frappée par Hitler. Magda, d'un autre côté, était entichée d'Hitler, et il était fasciné par elle.

Cette intimité signifiait que le trio passait beaucoup de temps libre ensemble – qu'il s'agisse de partager des vacances d'été ou des vacances saisonnières – mais cet arrangement confortable avait ses inconvénients. La lente émergence d'Eva Braun en tant que petite amie stable, quoique secrète, d'Hitler a provoqué des tensions, car elle et Magda étaient extrêmement jalouses l'une de l'autre. Et puis, lorsque le mariage de Magda et de son mari a basculé à cause de sa liaison avec une actrice tchèque, Hitler n'a eu aucun scrupule à intervenir personnellement et à leur ordonner de rester ensemble quoi qu'il arrive.

Qui était Eva Braun ?

En 1929, Hitler a rencontré une adolescente blonde pure et athlétique appelée Eva Braun. Bien qu'Hitler était déjà en couple avec Geli Raubel – sa demi-nièce – il s'est lié d'amitié avec Eva. Leur flirt occasionnel est devenu beaucoup plus sérieux après la mort de Geli en 1931 ; peu de temps après, Eva est devenue l'amante secrète d'Hitler.

Jusqu'en 1935, Hitler avait rarement eu du temps pour Eva. Se sentant rejetée et abandonnée, la situation isolée d'Eva n'a changé qu'après sa deuxième tentative de suicide. Hitler a finalement pris note; il fit sortir Eva de sa cachette et lui donna la chambre attenante à la sienne au Berghof, sa somptueuse résidence dans les montagnes bavaroises.

Eva s'est lentement imposée comme la maîtresse de maison. Cependant, elle n'a pas été autorisée à rencontrer des VIP en visite ou quiconque en dehors du cercle restreint. Comme Hitler était toujours entouré de gens, ils n'étaient presque jamais seuls ensemble. Au cours des dernières années de la guerre, Eva a passé ses journées à tourner des films personnels, à nager et à organiser des goûters. Mais en avril 1945, elle décide de rejoindre Hitler dans son bunker de Berlin et de rester avec lui jusqu'au bout. La veille de leur suicide, Hitler et Eva se sont mariés ; la maîtresse inconnue avait garanti sa place dans l'histoire. Elle avait 33 ans.

Adolf Hitler et sa maîtresse Eva Braun
Adolf Hitler et sa maîtresse Eva Braun. (Photo par Express Newspapers/Getty Images)

Épouses belligérantes

Une autre rivalité moins publique que celle entre Magda et Emmy se jouait également pendant les Jeux olympiques. En 1936, les maris de Margaret Himmler et de Lina Heydrich dirigeaient la SS, la Gestapo et la police civile, et ensemble, ils formaient une équipe formidable, contrairement à leurs femmes qui étaient enfermées dans une lutte acharnée pour être reconnues comme la meilleure épouse SS.

Grâce à son mari, Margaret était l'épouse la plus âgée et elle était déterminée à s'assurer que tout le monde dans le clan SS respectait cela. Lina, cependant, n'aimait pas jouer le second violon à une femme qu'elle considérait comme son inférieure et appelait Margaret une « blonde sans humour à l'esprit étroit ». À un moment donné, Margaret aurait tenté de forcer son mari à persuader Heydrich de se débarrasser de Lina, mais Himmler a évité le problème, ne voulant pas compromettre sa relation de travail avec le mari de Lina.

Magda et Joseph Goebbels avec Adolf Hitler
Magda Goebbels et son mari, maître de la propagande, Joseph étaient en bons termes avec Hitler. (Photo de Heinrich Hoffmann / ullstein bild via Getty Images)

Aux Jeux olympiques, Lina est entrée première; elle et Heydrich ont obtenu de bien meilleurs sièges et un bien meilleur traitement tout au long des matchs que Margaret et son mari. Leur statut VIP était dû au fait que Heydrich faisait partie du Comité olympique allemand ; en tant qu'escrimeur et athlète accompli, il a été choisi pour représenter le régime. Pendant deux semaines - et lors des précédents Jeux olympiques d'hiver - Lina a profité des avions privés et des flottes de voitures qui l'ont emmenée partout, et a savouré le magnifique banquet organisé par le Comité international olympique pour célébrer l'ouverture des jeux.

Alors que l'athlétisme commençait dans le stade olympique, Ilse Hess et son mari Rudolf – le chef adjoint du parti nazi – ont regardé un certain nombre d'événements depuis leurs sièges au premier rang. Pourtant, malgré la longévité d'Ilse et de son mari dans le mouvement (ils étaient tombés sous le charme d'Hitler en 1920 alors qu'ils n'étaient que des étudiants) et leur foi absolue en son idéologie, ils ne se sont pas souciés d'organiser des fonctions officielles ou des fêtes scintillantes pendant la compétition ; ce n'était tout simplement pas leur style.

Ilse et Hess étaient obsédés par le maintien de ce qu'ils croyaient être les valeurs morales et spirituelles au cœur du nazisme et de ne pas être entachés par la corruption qui prospérait au sein des cadres dirigeants. Ils s'en tenaient à un style de vie de classe moyenne modestement confortable ; Ilse a dit à son mari qu'ils "ne vendraient jamais" leur "droit d'aînesse en tant qu'idéalistes pour le bien de choses extérieures".

C'est ainsi qu'Ilse a réduit ses apparitions publiques au minimum requis, qu'il s'agisse du rassemblement de fête à Nuremberg, du jamboree annuel de Wagner au festival de Bayreuth ou de l'accomplissement de devoirs civiques. Néanmoins, Ilse est restée active dans les coulisses et son attitude souvent condescendante et critique a irrité beaucoup, y compris Hitler, qui ne supportait pas que les femmes expriment des opinions de quelque nature que ce soit.

Ilse et Rudolf Hess étaient obsédés par le maintien de ce qu'ils croyaient être les valeurs morales et spirituelles au cœur du nazisme

Ironiquement, l'épouse qui ressemblait le plus à la femme idéale des nazis – Gerda Bormann – n'était même pas aux Jeux olympiques de 1936. Gerda a eu dix enfants, s'est confinée aux affaires domestiques et était totalement soumise à son mari Martin Bormann - le bras droit d'Hitler et solutionneur de problèmes.

Gerda a rencontré Hitler pour la première fois alors qu'elle n'avait que 12 ans. Son père, un soldat de carrière, était un nazi engagé et Hitler était un visiteur fréquent dans leur maison. A 19 ans, après une brève parade nuptiale, elle épousa Bormann : toute la vie de Gerda s'était déroulée dans une bulle nazie, et c'est précisément parce qu'elle était une femme au foyer et une mère si modèle qu'elle resta à l'écart des Jeux olympiques.

Ilse et Rudolf Hess
Ilse HeHess a l'air soulagée du retour sain et sauf de son mari après la course de vol de montagne Zugspitze en 1934 (il a gagné) ; 1941 verrait l'aviateur passionné s'envoler pour la Grande-Bretagne pour essayer de faire la paix à l'insu d'Hitler. (Photo de ullstein bild/ullstein bild via Getty Images)

Les jeux se terminent

Dans l'ensemble, les Jeux olympiques de 1936 ont été un succès important pour les nazis. Quatre ans plus tard, les jeux sont annulés : l'Europe est en guerre. Mais au fur et à mesure que le conflit progressait et que les Alliés commençaient à se rapprocher de la victoire, les épouses se demandaient peut-être quel prix elles auraient à payer pour l'anéantissement des Juifs par le régime.

Au printemps 1942, toutes les figures clés du régime savaient que la solution finale avait été mise en branle ; l'été suivant, les camps de la mort comptaient pour la grande majorité des victimes de l'Holocauste. Hitler avait interdit à ses acolytes de parler du sujet à leurs femmes. Il est impossible de le savoir avec certitude s'ils l'ont fait ou non ; même si ce sujet horrible ne figurait pas dans leurs journaux ou lettres, il aurait quand même pu surgir dans une conversation privée.

Ilse Hess et Lina Heydrich ont affirmé plus tard que leurs maris ne pouvaient pas être au courant de la solution finale car ils n'étaient plus sur les lieux quand elle a commencé. En mai 1941, le mari d'Ilse s'envola pour une mission solitaire vouée à l'échec en Écosse pour faire la paix entre l'Allemagne et le Royaume-Uni. Il fut immédiatement appréhendé et passa le reste de la guerre en captivité.

Parce que Hess était absent pendant l'Holocauste, il a été épargné par le nœud coulant du bourreau lors des procès de Nuremberg d'après-guerre. Au lieu de cela, Hess a été condamné à la réclusion à perpétuité, une peine qu'Ilse s'est battue pour annuler pendant les 40 prochaines années jusqu'au suicide de son mari en 1987.

Le 27 mai 1942, Heydrich est attaqué à la périphérie de Prague par des agents tchèques – entraînés et parachutés par les Britanniques – et meurt par la suite de ses blessures. Sur cette base, Lina a nié que Heydrich avait une quelconque responsabilité dans l'Holocauste, même s'il avait ordonné le massacre de centaines et de milliers de Juifs et d'autres civils avant que les chambres à gaz n'entrent en service – et avait donné son sceau d'approbation au Solution finale. Pourtant, Lina a insisté sur le fait que son mari n'était pas pleinement conscient de ce qui était prévu et a déclaré qu'il était mort avec son honneur intact.

Margaret Himmler a choisi de mettre tout le blâme sur les épaules d'Hitler. Quoi que son mari ait pu faire ou non, il suivait simplement les ordres du Führer, a-t-elle déclaré. Elle a également affirmé une ignorance totale lorsqu'elle a été interrogée sur ce qu'elle savait. Pourtant, Margaret était la seule épouse principale à avoir vu à l'intérieur du système des camps de concentration ; elle s'est rendue à plusieurs reprises à Dachau pour inspecter son immense jardin d'herbes aromatiques et a également visité Ravensbrück, le camp des femmes. Plutôt que de commenter l'expérience, Margaret a choisi de garder le silence.

Au début, Emmy Göring avait fait tout son possible pour protéger ses amis juifs et ses collègues du showbiz, utilisant le pouvoir de son mari comme levier

Malgré les preuves accablantes contre Göring, Emmy a refusé de croire que son mari avait quelque chose à voir avec les crimes de guerre nazis. Dès le début, Emmy avait fait tout son possible pour protéger ses amis juifs et ses collègues du showbiz, en utilisant le pouvoir de Göring comme levier. Mais alors que son autorité diminuait (Göring avait été blâmé pour l'échec de la Luftwaffe à soumettre la Grande-Bretagne et à empêcher les raids aériens alliés), Emmy n'était plus capable d'aider qui que ce soit. De toutes les meilleures épouses, elle était la seule à exprimer de la culpabilité ou des regrets au sujet de ce qui avait été fait au nom d'Hitler, et a reconnu que lorsqu'elle et son mari « ont vu des injustices se produire », ils auraient dû « opposer une résistance plus forte, en particulier … sur la question juive ».

Magda Goebbels ne se faisait aucune illusion sur l'ampleur du génocide perpétré ; son mari ne pouvait pas garder le secret pour lui. Choquée et consternée, Magda s'est confiée à son amie la plus proche sans rien révéler de trop précis. Elle a tenu conseil jusqu'au bout, même si elle a trouvé le fardeau presque insupportable. Au printemps 1945, Magda avait cédé au fatalisme apocalyptique qui submergeait de nombreux Allemands, pas seulement l'élite nazie, alors que l'armée soviétique s'en prenait à eux.

Le 1er mai 1945, plutôt que de faire face à ce qui allait arriver, Magda et son mari se sont suicidés, ayant arrangé le meurtre de leurs six enfants – ils ont été empoisonnés dans leur sommeil – quelques heures plus tôt. Dans sa dernière lettre survivante, Magda a écrit qu'il valait mieux pour eux de mourir que de vivre dans un monde sans Hitler. Mais derrière la rhétorique était une peur plus profonde ; que s'ils survivaient, ses enfants seraient à jamais associés au crime le plus horrible de l'histoire de l'humanité.

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Eva Braun : la vie avec Adolf Hitler

Eva Braun (1912-1945) était la compagne de longue date d'Adolf Hitler. Le couple s'est marié le 29 avril 1945 – juste un jour avant de se suicider tous les deux. Ici, l'historienne allemande Heike B Görtemaker – auteur d' Eva Braun: Life with Hitler – répond à certaines des questions clés sur le leader nazi et sa femme. Était-elle vraiment amoureuse d'Hitler ? Quel était son rôle dans le parti nazi ? Et à quel point était-elle au courant des atrocités nazies ?

Adolf Hitler avec sa maîtresse, Eva Braun, du début au milieu des années 40.  Le couple s'est marié le 29 avril 1945, la veille de leur suicide.  (Photo par Hulton Archive/Getty Images)

Publié pour la première fois en allemand en 2010,  Eva Braun: Life with Hitler raconte l'histoire de la relation de 14 ans de Braun avec Adolf Hitler et remet en question l'idée qu'elle n'était guère plus qu'un spectateur innocent. Au lieu de cela, Braun se révèle avoir été un acteur clé du régime nazi. Ici, nous posons des questions de lecteur à l'auteur du livre, l'historienne allemande Heike B Görtemaker…

Q : Croyez-vous qu'Eva Braun était vraiment amoureuse de 'Hitler l'homme' ou d'Hitler le personnage de type héros/demi-dieu nazi ?

demande Michele Holmes, Suffolk

R : Une réponse à cette question serait difficile même si Eva Braun était encore en vie. Il est presque impossible de découvrir ses véritables sentiments, car les sources primaires sont si rares, la famille est restée presque silencieuse après la guerre et nous devons principalement nous fier aux déclarations et aux notes d'autres personnes qui, après 1945, ont dû dissimuler leur propre proximité. à Hitler et au régime.

Le comportement de Braun au cours de ses dernières semaines dans le bunker et sa volonté de mourir avec Hitler révèlent un caractère plutôt sévère

Le comportement de Braun au cours de ses dernières semaines dans le bunker et sa volonté de mourir avec Hitler révèlent un caractère plutôt sévère. Elle savait exactement ce qu'elle faisait et pourquoi elle l'avait fait. Mais était-ce une femme amoureuse, une fidèle disciple ou une fanatique qui voulait faire partie de l'histoire avec le führer ? Nous ne savons pas. Son amie la plus proche, Herta Schneider, a déclaré en 1949 que Braun avait été amoureux d'Hitler.

Q : Gitta Sereny, biographe d'Albert Speer, pensait que sa femme aurait difficilement pu « rester dans l'ignorance totale » des crimes nazis. Quel regard portez-vous sur Eva Braun ? Était-elle dans l'ignorance de l'ampleur de l'Holocauste ?

demande Michele Holmes, Suffolk

R : Il est important de souligner que Braun, qui a beaucoup voyagé et avait une maison à Munich et des appartements au Berghof dans les Alpes bavaroises et à la Chancellerie de l'Ancien Reich à Berlin, n'était pas un spectateur passif. Avec son employeur, l'ami et photographe d'Hitler Heinrich Hoffmann, elle est devenue une partie de la machine de propagande nazie et n'a pas seulement servi de décoration au Berghof. Tous les membres du cercle de Berghof, y compris Eva Braun, n'étaient pas seulement des témoins, mais convaincus de l'idéologie nazie.

Braun n'était pas un spectateur passif

Il ne peut pas être vérifié que Braun était au courant de l'Holocauste. Tous les membres survivants du cercle restreint d'Hitler ont nié plus tard le savoir. Pourtant, cela n'est guère plausible, car bon nombre d'entre eux étaient des antisémites fanatiques. Braun, comme tous les autres, était au moins informé de la persécution des Juifs, les privant de tout droit civil.

Q : Braun aurait-elle été tenue pour responsable après-guerre, si elle ne s'était pas suicidée ?

Demande Jemima Williams, Londres

R : Non, je ne pense pas. Elle aurait été interrogée par des officiers du renseignement allié peu après la guerre – comme d'autres membres de l'entourage d'Hitler – pour en savoir plus sur le dictateur et ses compagnons intimes. Il est également possible qu'ils l'aient emmenée dans un camp de détention pour cette raison.

Mais comme Eva Braun, comparée à des femmes comme Emmy Göring, Ilse Hess ou Annelies von Ribbentrop, n'a jamais eu de fonction officielle et n'avait même pas rejoint le parti nazi, rien d'autre ne lui serait arrivé. Même Ilse Hess, membre et activiste nazi, vient d'être internée pour son audience de dénazification en juin 1947 et a été libérée en mars 1948. Braun aurait été perçu comme un « profiteur », pas comme un acteur sur la scène historique, encore moins comme quelqu'un qui a commis un crime.

Q : À votre avis, comment Hitler considérait-il le rôle d'Eva Braun ? Était-elle là simplement pour le soutenir dans son rôle de führer ?

Demande Jemima Williams, Londres

UNE: L'existence d'une maîtresse ne cadrait pas avec le « mythe » cultivé avec succès du « führer » solitaire et divin qui a sacrifié sa vie personnelle pour la cause du peuple allemand. Hitler a caché sa vie privée, a même détruit sa correspondance privée une semaine avant sa mort. Étant donné qu'il n'y a aucun document qui révèle les sentiments qu'Hitler aurait pu avoir pour Eva Braun, il est difficile de juger du côté émotionnel de la relation. Cependant, des déclarations ultérieures d'anciens membres du cercle le plus proche d'Hitler précisent qu'Hitler faisait manifestement confiance à Eva Braun jusqu'à la fin et avait besoin de sa loyauté et de son soutien stabilisateur. Elle possédait une position forte au sein de la hiérarchie autour de lui, mais restait – célibataire – dans une position qu'il pouvait contrôler. Alors que les invités, adjudants, médecins et autres devaient bien s'entendre avec elle,

Q : Comment votre livre a-t-il été reçu en Allemagne ? A-t-on senti qu'il ajoutait quelque chose à la compréhension d'Hitler et de son entourage ?

Demande à Tom Bull, Sheffield

R : Peu de temps après la sortie du livre en février 2010, il est devenu un best-seller. Il est maintenant publié dans sa cinquième édition et traduit en 17 langues. Après tout, le nom d'Eva Braun est toujours présent dans l'arène publique du monde entier. Plus de 65 ans après s'être suicidé, sa vie et sa mort continuent de stimuler les pensées et les fantasmes de nombreuses personnes. En même temps, nous savons encore très peu de choses sur les hommes et les femmes qui appartenaient autrefois au cercle restreint d'Hitler.

Puisque, en ce qui concerne Eva Braun, les sources primaires sont si rares, mon objectif était de ne pas ajouter de nouvelles spéculations à celles déjà existantes, mais tout d'abord de déconstruire l'histoire d'Eva Braun, en demandant qui a dit quoi, quand et pourquoi . Mon livre est, comme le dit  Der Spiegel  , la « première biographie scientifiquement recherchée » sur Eva Braun.

Cet article a été publié pour la première fois sur History Extra en juin 2016


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