Panorama de la littérature italienne contemporaine
4AVRAprès Les origines de la littérature italienne contemporaine, je voudrais, dans cet aperçu sur l’expression narrative italienne contemporaine, souligner la nature hybride et multiforme d’une grande partie des romans actuels. Si la plupart des écrivains qui se sont imposés dans le paysage littéraire l’on fait autour des années 80, il est important néanmoins de noter que les générations précédentes ont eu une rôle très influent, certains sont très estimés à l’étranger.
Reprenons la génération de années 30
Elle comprend de grande figures intellectuelles tel Umberto Eco mort en 2016, et laissant derrière lui une œuvre foisonnante, on peut citer le Nom de la rose (nouvelle fenêtre) mélange du suspense narratif et des plaisirs érudits ; assez différent Le Pendule de Foucault (nouvelle fenêtre) donne un visage nouveau à la vieille histoire des Templiers. Plus tard, à 78 ans, dans le Cimetière de Prague (nouvelle fenêtre), Eco démontre encore la verdeur de son imagination romanesque en entraînant le lecteur sur les traces d’un faussaire à la recherche d’une vérité cachée dans un repli de l’Histoire, au XIXe siècle.
De même Antonio Tabucchi disparu en 2012, dont j’ai déjà parlé dans le précédent article Origine de la littérature contemporaine italienne, écrit des livres dont les personnages se cherchent, mais qui finalement optent pour le courage, induit par l’injustice et toutes les formes de dictature. Citons Tristano meurt (nouvelle fenêtre)
Dans Saltatempo (nouvelle fenêtre) Stefano Benni mêle une chronique de la vie d’un rebelle avec une fantaisie toute poétique : ce roman plein de tendresse a enchanté un grand nombre de lecteurs à travers l’Europe, il entre dans la veine des auteurs de romans plutôt légers et comiques.
Citons d’autres auteurs modernes incontournables : Sandro Veronesi pour Terres rares (nouvelle fenêtre) qui est une réflexion émouvante fouillant dans les moindres recoins de l’âme. Niccolo Amanniti avec Comme Dieu veut (nouvelle fenêtre) est un auteur très apprécié et très populaire en Italie. Il excelle dans les récits purs et efficaces, avec des rencontres impossibles, il creuse la vie dans ce qu’elle a de plus absurde, de plus mystérieux.
À côté d’écrivains plus mûrs, on a l’affirmation d’une nouvelle génération de narrateurs qui a gagné beaucoup de succès, par exemple Margaret Mazzantini avec Écoute-moi (nouvelle fenêtre), ou Roberto Saviano avec Gomorra : dans l’empire de la Camora (nouvelle fenêtre) qui n’est pas un roman mais un document sur l ‘histoire de la Mafia, il tirera aussi de cette enquête une célèbre série télévisuelle réalisée par Stefano Sollima entre autre, portant le même titre.
L’art de la joie (nouvelle fenêtre) de Giordana Sapienza est un roman d’apprentissage : il foisonne d’une multitude de vies et traverse le XXe siècle et ses tragédies en étant un hymne à la joie.
Paolo Giordano, dans la solitude des nombres premiers (nouvelle fenêtre), dépeint deux personnages marqués par des évènements terribles qui compromettent leurs vies d’adultes.
L’auteur sarde Milena Agus avec Mal de pierres (nouvelle fenêtre), récit sans doute autobiographique, d’une sensibilité à fleur de page, devient ainsi un très bel éloge de l’imagination qui a raison de la réalité.
La jeune Silvia Avallone avec D’acier (nouvelle fenêtre) ou Marina Belezza (nouvelle fenêtre) se révèle une fois encore incroyablement douée pour décrire les failles de notre société, les doutes de sa jeunesse et le mouvement qui la pousse à se réapproprier sa terre et ses origines.
Et pour clore ce panorama, n’oublions pas la célèbre Elena Ferrante et sa saga déployée en 4 tomes L’Amie prodigieuse (nouvelle fenêtre); Le Nouveau Nom (nouvelle fenêtre,) celle qui fuit et celle qui reste (nouvelle fenêtre,) L’enfant perdue (nouvelle fenêtre), œuvres que tout le monde s’arrache et qui retrace dans le Naples des années 50 la vie de deux amies dans un quartier défavorisé de la ville, deux héroïnes inoubliables que l’on suivra dans un monde riche et bouillonnant façon grand roman du XIXe siècle. L’ampleur historique et sociologique de cette saga évoque à certain moments les œuvres d’ Elsa Morante.
Avant la saga qui l’a fait connaitre, Elena Ferrante a publié d’autres romans qui sont autant de variations sur l’identité féminine, la maternité et la folie. Il s’agit de Poupée volée (nouvelle fenêtre), Les jours de mon abandon (nouvelle fenêtre).
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