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DANS LE LIT DE
L’ENNEMI – HAL VAUGHAN
25/05/2016
LECTURE,LIFESTYLE
DANS LE LIT DE L’ENNEMI – COCO CHANEL SOUS L’OCCUPATION – HAL VAUGHAN
Ce livre, je l’ai acheté après avoir lu quelques biographies sur la vie
de Gabrielle Chanel, plus connue sous le nom de Coco Chanel. Etant adolescente,
j’étais une grande fan de mode. Je me suis intéressée de très près à l’histoire
de la mode durant quelques années, espérant devenir journaliste de mode. Cette
effervescence est retombée quelque peu, même si je suis toujours émerveillée de
voir le travail remarquable de certains couturiers.
“Dans le lit de l’ennemi” n’est pas une biographie comme les autres.
Ce livre se penche sur les zones d’ombres du personnage Coco Chanel durant
l’occupation. On y apprend qu’elle a été officiellement recrutée comme agent
par les services secrets allemands. L’auteur raconte comment Coco Chanel en
vient à rencontrer le baron Hans Günther von Dincklage, un espion nazi. Le
livre s’appuie sur des documents historiques.
J’ai longtemps ignoré cette part d’ombre sur la fameuse couturière.
Les biographies lambda évoquent parfois furtivement le côté antisémite de
Chanel mais sans rentrer dans les détails. Cette lecture m’a donc permise de
découvrir le côté “sombre” de celle que j’admirai tant étant jeune. Malgré
cette lecture, j’admire toujours autant son parcours dans le monde de la mode
et les révolutions vestimentaires qu’elle a pu apporter aux femmes des années
20 aux années 70. Le style Chanel a indéniablement marqué le monde de la mode.
On ne peut pas le nier. Cela ne change rien.
J’aurai peut-être préféré continuer de l’idéaliser comme j’ai pu le
faire il y a quelque années. (Sur certaines photos je trouve même qu’elle a de
faux airs de ma grand-mère maternelle tant elle est élégante et qu’elle a le
regard ténébreux comme ma doyenne). J’ai eût beaucoup de compassion pour elle :
orpheline et élevée dans un couvent, cette épreuve l’a beaucoup touché. Elle a
aussi connu la mort de son amant, Boy Capel, dans un accident de voiture. Une
tragédie qui l’a fortement bouleversée. C’est une femme qui, selon moi, ne
s’est pas épanouie en tant que femme mais en tant que forcenée du travail. Elle
n’a pas eût de vie rangée, ni d’enfants. Non pas que ces deux derniers éléments
soient synonyme d’apogée en terme de bonheur (ce n’est effectivement pas l’avis
de tous), mais c’est comme si elle avait noyé son malheur dans le travail, la
réussite, la quête de la perfection.
Avec cette vérité éclatée au grand jour,
je me dis que cette enfance l’a justement poussé à développer une inviolable
carapace. Quand on lit les témoignages sur ses relations avec ses proches, on
reconnait qu’elle était loin d’être tendre. La vie ne l’a pas épargnée. Et
c’est bien cela qui l’a très probablement affaibli intérieurement, mais durci
“extérieurement”. Si je dois reprendre cette expression à l’envers, je dirai
que Coco Chanel c’est “une main de velours dans un gant de fer”. Elle est
l’ambivalence même entre la dureté et la faiblesse. Un profil finalement très
décousu… Peut-être un comble pour qui c’était la profession.
Hal Vaughan
Dans le lit de l'ennemi
Traducteur : Guillaume Marlière
Le livre choc sur Coco Chanel
Elle a incarné l'élégance française, révolutionné l'image de la femme,
donné son nom à la plus prestigieuse maison de couture. Mais derrière la
légende, Coco Chanel a laissé dans son sillage un parfum de scandale.
Au-delà d'un certain antisémitisme dont elle ne se cachait guère, il
manquait une pièce maîtresse au puzzle de sa vie.
S'appuyant sur des archives récemment déclassifiées, l'américain Hal
Vaughan, ancien diplomate et écrivain, lève les ultimes zones d'ombre en
révélant les preuves de la collaboration de Chanel, recrutée officiellement
comme agent par les services de renseignement de l'armée allemande dès 1940.
La créatrice entretient alors une relation passionnelle avec le baron
Hans Günther von Dincklage, un espion nazi de haut rang, longtemps considéré à
tort comme un play-boy inoffensif, et fréquente assidûment une petite bande de
collaborateurs fort actifs.
Recréant à merveille l'atmosphère du
Tout-Paris de l'époque, cette biographie explosive éclaire d'un jour nouveau la
personnalité insaisissable d'une femme dont le génie provocateur n'a pas fini
de fasciner.
Résumé :
Ce livre, qui n’est pas une énième
biographie de Coco Chanel, éclaire les zones d’ombre qui planent sur le passé
de la créatrice, notamment durant la Seconde Guerre mondiale. Pendant près d’un
demi-siècle, la vie de Chanel entre 1941 et 1954 est restée enveloppé d’un
voile de mystère et de rumeurs. Dans ce livre, entre thriller et document, Hal
Vaughan, qui s’appuie sur les archives nazies enfin ouvertes au public, révèle
le vrai rôle de Chanel pendant l’occupation de Paris et aux lendemains de la
guerre. Il raconte sa longue liaison avec le baron Hans Günther von Dincklage,
souvent décrit comme un aimable play-boy, fidèle à sa patrie certes, mais se
tenant à distance du régime. Vaughan démontre que Dincklage était au contraire
un espion nazi convaincu, qui dépendait directement de Goebbels. Il raconte
comment, recrutée par l’Abwehr en 40, Coco Chanel est elle-même devenue un
agent au service de l’Allemagne. Comment elle a échappé à la prison à la
Libération (grâce notamment à une intervention personnelle de Churchill,
rencontré dans les années 20 quand elle était la maîtresse du duc de
Westminster) et son exil de 9 ans en Suisse avec Dincklage. Et enfin pourquoi,
malgré l’ouverture par la Justice française d’un dossier à charge pour faits de
collaboration, elle a pu rentrer à Paris à l’âge de 70 ans, sans être inquiétée
Retour triomphal qui lui permettra de reconstruire la maison Chanel.
Dans le lit de l'ennemi : Coco Chanel sous l'Occupation
AUTEUR:Hal Vaughan
EDITEUR ALBIN MICHEL: 2 octobre 2012
RÉSUMÉ
Ce livre, qui n’est pas une énième biographie de Coco Chanel, éclaire
les zones d’ombre qui planent sur le passé de la créatrice, notamment durant la
Seconde Guerre mondiale. Pendant près d’un demi-siècle, la vie de Chanel entre
1941 et 1954 est restée enveloppé d’un voile de mystère et de rumeurs. Dans ce
livre, entre thriller et document, Hal Vaughan, qui s’appuie sur les archives
nazies enfin ouvertes au public, révèle le vrai rôle de Chanel pendant
l’occupation de Paris et aux lendemains de la guerre. Il raconte sa longue
liaison avec le baron Hans Günther von Dincklage, souvent décrit comme un
aimable play-boy, fidèle à sa patrie certes, mais se tenant à distance du
régime. Vaughan démontre que Dincklage était au contraire un espion nazi
convaincu, qui dépendait directement de Goebbels. Il raconte comment, recrutée
par l’Abwehr en 40, Coco Chanel est elle-même devenue un agent au service de l’Allemagne.
Comment elle a échappé à la prison à la Libération (grâce notamment à une
intervention personnelle de Churchill, rencontré dans les années 20 quand elle
était la maîtresse du duc de Westminster) et son exil de 9 ans en Suisse avec
Dincklage. Et enfin pourquoi, malgré l’ouverture par la Justice française d’un
dossier à charge pour faits de collaboration, elle a pu rentrer à Paris à l’âge
de 70 ans, sans être inquiétée Retour triomphal qui lui permettra de
reconstruire la maison Chanel.
L'AVIS Publié le 12 octobre 2012 à 15h56
Quiconque a lu "L'Irrégulière ou mon itinéraire Chanel", ,
d'Edmonde Charles-Roux, sorti chez Grasset en 1974 et constamment réédité
depuis, sait que Coco Chanel, c'était peut-être la petite robe noire, mais
c'était pas blanc-blanc du côté humanisme. Chanel géniale, drôle, culottée,
visionnaire, mais Chanel menteuse, manipulatrice (avec ses frères), aigrie à 50
ans, Chanel pendant l'Occupation, ignoble avec les Wertheimer (possesseurs avec
elle de Chanel N°5 et, aujourd'hui, propriétaires de la maison Chanel), Chanel
dégoûtée à l'idée d'accorder des droits sociaux à ses employées, Chanel avec un
amant SS, Chanel dans un bourbier d'espionnage à Madrid en pleine Seconde
Guerre mondiale, Chanel sortie du Ritz manu militari à la Libération. La vérité
est connue depuis longtemps. Ce qui n'empêche pas de reconnaître ce que cette
femme a apporté à son époque, même si on l'aurait voulue élégante aussi
moralement. Or, voici qu'un nouveau livre, « Dans le lit de l'ennemi », de Hal
Vaughan, revient sur cette vie terrible. Il confirme les faits susnommés, sauf
que, cette fois-ci, la précision des archives photos fait froid dans le dos.
Notamment, un document de l'Abwehr (espionnage allemand), notifiant
l'immatriculation de Gabrielle Chanel sous le pseudo de « Westminster » dans
les services secrets allemands. En pleine guerre. Hal Vaughan boit avec raison
du petit-lait. Il fait toutefois quelques amalgames, pas dignes de lui. En
voulant enfoncer le clou, il le tord un peu. Il affirme que Chanel était
certainement antisémite depuis son enfance en institut catholique, car les
catholiques, selon lui, prêchaient jadis, en France, l'antisémitisme. C'est
aller un peu vite. Voulant déboulonner Chanel, il met tout dans le même sac :
les propos antisémites de Chanel dans les dîners, l'Abwehr, le fait que Chanel
ait eu beaucoup d'amants et le fait que, vraisemblablement, elle appréciait la
drogue. Or, que Chanel ait eu beaucoup d'amants, tant mieux pour elle. Qu'elle
se soit droguée, libre à elle. Quant au reste, qu'elle ait accepté de frayer
avec l'ennemi pour faire sortir son neveu d'un stalag, ça, c'est autre chose de
très moche (on ignore encore, à ce jour, ce qu'elle savait au juste de la façon
dont les services secrets allemands l'utilisaient). Et, enfin, qu'elle ait été
collaboratrice, avide de reconnaissance sociale pendant l'Occupation, tout cela
est d'une laideur absolue. Depuis longtemps, ceux qui connaissent l'histoire
disent et redisent que cette laideur a fini par se voir sur le visage de Coco
Chanel, à la fin de sa vie. Et quand on sait le prix que cette femme accordait
à l'apparence, eh bien, disons que, d'une manière ou d'une autre, Gabrielle a
payé pour ses noirceurs...
Dans le roman de sa longue vie, il y a au moins un chapitre que la
célèbre couturière Coco Chanel a voulu occulter : sa liaison pendant la guerre
avec un baron allemand et, surtout, sa collaboration avec les services
d'espionnage SS.
Une page longtemps méconnue de l'existence de la "Grande
Mademoiselle". A tel point qu'à sa mort, en janvier 1971, la presse n'en
fait pas mention. "Au début de la Seconde guerre mondiale, Chanel ferma sa
maison de couture et se retira sur les bords du Lac Léman, où elle vécut
pendant 15 ans des royalties que lui rapportait son parfum", écrit ainsi,
dans la nuit du 10 au 11 janvier, l'Agence France-Presse, qui vient d'annoncer
son décès au monde entier.
La réalité est différente. Certes, après avoir présenté au début de la
guerre une collection patriotique "bleu-blanc-rouge", Gabrielle
Chanel choisit de fermer l'atelier de la rue Cambon quand commence
l'Occupation. Mais laisse ouverte sa boutique de parfums et, loin de prendre
ses quartiers en Suisse, continue à vivre, en plein coeur du Paris occupé, dans
l'immense suite du Ritz, louée depuis 1937.
A 57 ans, elle tombe amoureuse d'un attaché d'ambassade allemand, Hans
Günther von Dincklage, de 13 ans son cadet. Sans doute un espion. Ils vivent
leur liaison dans l'hôtel prestigieux, partiellement réquisitionné par le
régime nazi pour abriter la Luftwaffe et son chef, le maréchal Göring. Surtout,
elle fait intervenir les autorités allemandes pour récupérer la propriété de
ses parfums, cédée avant-guerre à des industriels juifs. C'est un échec. Les
frères Wertheimer, réfugiés aux Etats-Unis, déjouent son plan.
Nom de code : "Westminster"
Las, Coco Chanel se lance dans un nouveau projet, encore plus fou:
arrêter la guerre ! En tentant de négocier en 1943 une paix séparée entre l'Allemagne
et la Grande-Bretagne. Une opération abracadabrante, baptisée
"Modelhut" (Chapeau de couture). Qui la conduit deux fois à Berlin.
En avril 1943, elle va en discuter les détails directement avec Walter
Friedrich Schellenberg, patron des services de renseignement de la SS. Elle
connaît bien, plaide-t-elle, le Premier ministre britannique Winston Churchill,
rencontré grâce à son ancien amant, le duc de Westminster. L'homme de confiance
de Himmler est séduit. Mais l'opération vire au fiasco...
A la Libération, Coco Chanel est arrêtée mais relâchée quelques heures
plus tard, sur une intervention de Churchill. Elle préfère toutefois prendre le
large en Suisse, dans un palace de Saint-Moritz. Elle ne revient de cet exil
qu'en 1953, à 70 ans. Il faut attendre le livre d'Edmonde Charles-Roux
"L'Irrégulière ou mon
itinéraire Chanel", publié chez Grasset en 1974, trois ans après
sa mort, pour que ce pan discret de son existence soit - en partie - révélé.
L'Express, en 1995, et Der Spiegel, en 2008, lèvent un peu plus le voile sur le
passé de la dame au canotier.
En 2011, le journaliste américain Hal Vaughan va plus loin dans les
révélations avec "Sleeping with the enemy, Coco Chanel's secret war"
("Au lit avec l'ennemi, la guerre secrète de Coco Chanel"). Une
biographie fruit de trois ans et demi de recherches dans les archives
américaines, françaises, allemandes, britanniques, italiennes et polonaises.
Documents à l'appui, Vaughan écrit qu'elle est recrutée dès 1940 comme agent
secret du régime nazi. Nom de code "Westminster". Elle est aussi une
"anticommuniste forcenée" et une "antisémite confirmée",
affirme-t-il. "Hal Vaughan donne dans son livre des preuves indubitables
d'une compromission grave de Mlle Chanel avec les Allemands", déclare
alors à l'AFP
Edmonde Charles-Roux, assurant toutefois
ne l'avoir jamais entendue tenir des propos antisémites. "Je ne l'aurais
pas supporté". A la publication de l'ouvrage, le groupe Chanel - toujours
détenu par la famille Wertheimer - dément aussi fermement que Coco Chanel ait
été antisémite tout en soulignant que son rôle pendant la guerre conserve...
"une part de mystère".
Une nouvelle biographie de Coco Chanel, «Sleeping With the Enemy, Coco Chanel secret war» (Coucher avec
l'ennemi, la guerre secrète de Coco Chanel) qui sort aux Etats-Unis le 16 août
devrait faire grincer des dents et sérieusement écorner l'image de l'icône de
la mode. Même si cela ne retire rien au fait qu'elle a révolutionné la façon
dont les femmes s'habillent, cela jette une ombre sur son passé et sa
personnalité écrit le site américain The Daily Beast. L'auteur du livre Hal
Vaughan est un spécialiste de la seconde guerre mondiale. Et certaines phrases
de son livre sont dévastatrices pour le symbole de l'élégance française:
«Férocement antisémite bien avant que cela soit un moyen de plaire à
l'occupant allemand, elle devint riche en se faisant apprécier des très riches
et partageait leur détestation des juifs, des syndicats, des francs-maçons, des
socialistes et du communisme. Elle estimait après 1933 que Hitler était un
grands européen».
Elle était manifestement très influençable et trop amoureuse et cela
ne l'a pas aidé de «coucher avec l'ennemi», en l'occurrence le Baron Hans
Günther von Dinklage (surnommé «Spatz»), qui était à la fois beau, charmeur,
cultivé, sophistiqué, parlait le français à la perfection, et était surtout un
«maître espion» travaillant pour les services secrets allemands. Le Baron a
manifestement utilisé Coco Chanel et l'a même embarqué en 1943 dans une
tentative assez irréaliste et ridicule de paix séparée avec la Grande-Bretagne
où elle aurait servi d'intermédiaire.
A la Libération, Coco Chanel a bien été interrogée par un juge
français sur des soupçons de collaboration, mais l'affaire n'a jamais été plus
loin, elle le doit sans doute à l'amitié que lui portait Winston Churchill.
Pour sa défense, The Daily Beast, met en avant trois choses sur Coco
Chanel: «premièrement, elle était un génie qui a changé totalement la façon
dont les femmes s'habillent et se voient, deuxièmement, elle était une femme
d'affaires brillante et sans scrupules…, et troisièmement,elle était trop naîve
politiquement pour réaliser qu'elle était du coté des perdants ou pour faire
habilement la délicate transition de la collaboration totale, vers la
collaboration à reculons pour finir par l'enthousiasme pour De Gaulle et les
alliés» qui a été si fréquente dans les classes dirigeantes françaises en 1943
et 1944.
André Malraux avait déclaré: «de ce
siècle en France, seuls trois noms resteront: de Gaulle, Picasso, et Chanel».
Un héros militaire et politique, un Espagnol et une collaboratrice. Un résumé
du 20éme siècle...
Coco Chanel était-elle une espionne nazie ? C'est la thèse de Sleeping
with the enemy, Coco Chanel's secret war (Au lit avec l'ennemi, la guerre
secrète de Coco Chanel), une biographie sur Coco Chanel, sortie mardi 16 août
aux Etats-Unis, et qui dévoile un pan plutôt trouble de la vie de la célèbre
couturière française. Son auteur, le journaliste américain, Hal Vaughan,
affirme s'être appuyé sur de très nombreuses archives françaises, anglaises,
allemandes et américaines pour écrire cet ouvrage.
Nom de code : Westminster
Hal Vaughan soutient que Coco Chanel a été recrutée par l'Abwehr, les
services de renseignements de l'état-major allemand, en 1940. La couturière,
alors âgée de 57 ans, serait ainsi devenue l'agent F-7124 dont le nom de code,
Westminster, faisait référence au nom de son ancien amant et ami, le duc de
Westminster. Elle se serait alors rendue en mission en Espagne en août 1941 en
compagnie du baron Louis de Vaufreland, un agent nazi chargé de recruter de
nouveaux espions. "Mademoiselle" espérait de cette façon obtenir la
libération de son neveu André, emprisonné dans un camp allemand.
Selon cette biographie, Coco Chanel était déjà à ce moment-là
familière du milieu nazi. Elle fréquente notamment à cette époque un officier
allemand et agent nazi, le baron Hans Gunther von Dincklage, dit
"Spatz", avec lequel elle entretiendra une très longue liaison. C'est
notamment lui qui lui présentera le baron de Vaufreland, un ancien agent de la
Gestapo et qui lui permettre, selon Hal Vaughan de vivre au 7e étage de l'hôtel
Ritz à Paris pendant l'occupation allemande. Coco Chanel aurait également fait
un autre voyage à Madrid en 1944, où elle aurait reçu d'importantes sommes d'argent
d'un officier de la Gestapo, révèle l'ouvrage.
La lutte pour le contrôle de Chanel n°5
La couturière se serait également servi, en vain, de ses relations
avec des agents nazis pour prendre le contrôle des parfums Chanel, dont elle ne
possédait qu'une petite part. La majorité de la marque était alors détenue par
les frères Wertheimer, des hommes d'affaires juifs auxquels Coco Chanel avait
fait appel en 1924 pour commercialiser les parfums portant son nom dont le
célèbre n°5.Une information en partie confirmée par le groupe Chanel, toujours
détenu par la famille Wertheimer, qui reconnaît que la couturière a tenté de
récupérer les parfums Chanel mais dément tout antisémitisme de sa créatrice.
"Gabrielle Chanel était une femme de caractère, comme beaucoup de
créateurs, elle ne s'était jamais totalement résignée à avoir cédé ses droits
de fabriquer et de vendre ce qu'elle considérait comme 'ses' parfums. Et quand
l'occasion de pouvoir profiter d'une loi lui permettant de reprendre ses
parfums, 'son oeuvre', s'est présentée, elle l'a saisie et a d'ailleurs
échoué", précise le groupe Chanel. "Quant à son supposé
antisémitisme, non, on ne peut pas laisser dire cela", affirme-t-il.
Une part de mystère
Concernant les relations de Coco Chanel avec le milieu nazi, le groupe
ajoute également que la couturière se serait aussi rapprochée de Winston
Churchill pour jouer les intermédiaires entre les Alliés et les Allemands dans
la perspective d'un accord de paix. "Que s'est-il exactement passé? Quel
rôle a-t-elle voulu jouer? Les versions sur ce point divergent et il reste une
part de mystère", souligne le groupe Chanel. De son vivant, Coco Chanel a
pour sa part toujours nié avoir collaboré avec les nazis.
Ces connexions avec le milieu nazi lui
ont toutefois valu d'être brièvement arrêtée à la libération. Et la couturière
n'a alors dû son salut qu'à l'intervention de Winston Churchill, qui l'a
immédiatement fait libérer.
Info ou intox ? C’est la thèse développée par un journaliste
américain, auteur d’une biographie de la couturière française, à paraître ce
mardi aux Etats-Unis
Coco Chanel, la célèbre couturière française, aurait été une espionne
du IIIe Reich durant la seconde guerre mondiale, affirme un livre à paraître
mardi aux Etats-Unis.
Le journaliste américain installé en France Hal Vaughan, auteur de
cette nouvelle biographie, affirme s’être appuyé sur de très nombreuses
archives françaises, anglaises, allemandes et américaines pour écrire son
ouvrage.
Dans "Sleeping with the enemy, Coco Chanel’s secret war" (Au
lit avec l’ennemi, la guerre secrète de Coco Chanel), Hal Vaughan affirme qu’en
1940, à 57 ans, Coco Chanel, est recrutée par l’Abwehr, les services de
renseignements de l’état-major allemand. Elle devient alors l’agent F-7124, nom
de code Westminster, du nom de son ancien amant et ami le duc de Westminster.
Pour l’Abwehr, elle se serait rendue en mission en Espagne en août
1941 avec un autre agent, le baron Louis de Vaufreland, chargé de recruter de
nouveaux agents. Elle espérait, précise l’ouvrage, obtenir en échange la
libération d’un neveu emprisonné dans un camp allemand, André.
Elle était alors, selon cette nouvelle biographie, amoureuse d’un
officier allemand et agent nazi, le baron Hans Gunther von Dincklage, dit
"Spatz", avec lequel elle entretiendra une très longue liaison.
C’est lui qui lui aurait fait rencontrer de Vaufreland, ancien agent
de la Gestapo au Maroc. Et c’est encore "Spatz" qui lui aurait permis
met durant ces années d’occupation de vivre au 7e étage du Ritz à Paris, hôtel
de luxe fréquenté notamment par Hermann Goering et Joseph Goebbels.
"Spatz", affirme l’ouvrage de Vaughan, avait quelques mois
plus tôt rencontré Adolf Hitler et Goebbels à Berlin, lors d’un voyage où de
Vaufreland l’accompagnait. Chanel se rendra encore à Madrid en 1944, où elle
aurait reçu d’importantes sommes d’argent d’un officier de la Gestapo.
L’auteur raconte aussi comment Coco Chanel aurait cherché, par ses
contacts avec les nazis, à prendre le contrôle du parfum Chanel, dont elle ne
possèdait qu’une petite part, le reste appartenant aux frères Wertheimer.
Et comment, à la libération, la grande
dame de la couture (1883–1971) est brièvement arrêtée. Quelques heures plus
tard, elle sera libérée sur intervention de son ami Winston Churchill. Coco
Chanel a toujours nié avoir collaboré avec les nazis.
la "Saumuroise" Coco
Chanel mise en cause durant la période nazi
La célèbre styliste qui a eu le mérite de naître à Saumur sans avoir
le plaisir d'y vivre est accusée par une une biographie publiée aux Etats Unis
le 16 août, d'antisémitisme et d'espionage pour le compte des nazis selon
l'agence AP...
En 1954, après neuf ans d’absence, Coco Chanel revient à Paris et
relance une collection. Ce fut le triomphe définitif du tailleur en tweed
gansé. Nombreux sont ceux qui se sont demandés pourquoi Chanel avait connu une
traversée du désert après la guerre, et voilà que ce livre “ Sleeping With the
enemy, Coco Chanel secret war “, met le doigt là où ça fait mal. Chanel fut
arrêtée en 1945 pour crime de guerre, elle n’a jamais été jugée, sûrement grâce
à ses relations. Libérée, elle partie vivre en Suisse, le temps qu’on oublie sa
collaboration.
Une histoire connue, mais méconnue.
Toutes les biographies de Chanel évoquent cette période. En général,
elles se contentent de dire qu,e comme bien des vedettes de l’époque, elle a
profité de la vie parisienne, et qu’elle était tombée amoureuse d’un bel
officier allemand. On en connait d’autres comme Arletty qui, lors de son
arrestation, avait déclaré : "Si mon cœur est français mon cul, lui, est
international !"
Le problème c’est que Coco Chanel contrairement à Arletty, Mireille
Balin, Sacha Guitry, Maurice Chevalier et tant d’autres, n’a pas seulement
fréquenté les Allemands au Ritz ou chez Maxim, elle les a carrément servis.
L’auteur du livre Hal Vaughan, un journaliste américain , explique que
“Mademoiselle” avait été introduite dans les services secrets nazis par l’un de
ses amants, le baron Von Dincklage. L’occupant espérait utiliser ses relations
et notamment sa proximité avec le duc de Westminster et Winston Churchill. Elle
aurait ainsi proposé en 1944 d’intercéder auprès des Anglais pour négocier une
paix séparée.
Chanel antisémite ?
Beaucoup plus gênant, elle a utilisé ses relations nazies pour
récupérer sa maison de parfums et le célèbre Chanel 5, cédés avant la guerre à
un homme d’affaire juif. C’est là que le scandale arrive : Vaughan écrit tout
simplement que Chanel partageait sans complexe l’antisémitisme des nazis.
La maison Chanel a publié un communiqué embarrassé où elle reconnait
une part de mystère dans la vie de Coco Chanel, et ajoute que quand “l’occasion
de profiter d’une loi lui permettant de reprendre ses parfums, - son œuvre -
s’est présentée, elle l’a saisie et a d’ailleurs échoué ”. Le livre pour l’instant n’existe qu’en
anglais, son titre pourrait se traduire par : "Au lit avec l’ennemi , la guerre secrète de Coco
Chanel." On attend avec impatience le titre que choisira l’éditeur
français… si toutefois il existe…
Publié le 17/08/2011 à 07:52
Voilà qui va écorner l'image de la grande couturière symbole de
l'élégance française. Coco Chanel, la dame du noir et du blanc, aurait été une
espionne nazie en 1939-1945. Dans un livre paru hier aux États-Unis, le
journaliste américain installé en France Hal Vaughan, affirme s'être appuyé sur
de nombreuses archives françaises, anglaises, allemandes et américaines pour
écrire sa biographie. Dans « Sleeping with the enemy, Coco Chanel's secret war
» (Au lit avec l'ennemi, la guerre secrète de Coco Chanel), Vaughan affirme
qu'en 1940, à 57 ans, Coco Chanel a été recrutée par les Renseignements
allemands. Celle qu'on décrit comme très antisémite, serait devenue l'agent
F-7124, code Westminster, du nom de son ancien amant et ami, le duc de
Westminster.
Elle se serait rendue en mission en Espagne en août 1941 avec un autre
agent, le baron Louis de Vaufreland. Coco Chanel espérait ainsi obtenir en
échange la libération d'André, neveu emprisonné en Allemagne. L'auteur raconte
aussi comment Coco Chanel a cherché par ses contacts avec les nazis à prendre
le contrôle du parfum Chanel, dont elle ne possédait qu'une petite part, le
reste appartenant aux frères Wertheimer.
Arrêtée à la fin de la guerre, elle a été libérée sur intervention de
son ami Winston Churchill, mais a toujours nié avoir collaboré avec les nazis.
Le passé trouble d'une
créatrice
"Dans le lit de l'ennemi. Coco Chanel sous l'Occupation", de
Hal Vaughan, Albin Michel, 374 pages, 20,90 €.
Par Nicole Vulser (Livre du jour)
Publié le 16 novembre 2012 à 14h41 - Mis à jour le 16 novembre 2012 à
15h13
La biographie mordante de Hal Vaughan sur le passé trouble de Coco
Chanel pendant l'Occupation s'appuie sur des archives françaises, anglaises,
allemandes et américaines déclassifiées. L'auteur assure lever des zones
d'ombre sur la vie de celle qui a incarné l'élégance à la française et créé
l'une des plus prestigieuses maisons de couture.
Ce spécialiste de la seconde guerre mondiale présente Gabrielle Chanel
comme une créatrice brillante mais lui dresse un portrait à charge. Il la
dépeint tout à la fois comme antisémite - ce que dément avec vigueur le groupe
Chanel -, homophobe - même si Hal Vaughan assure qu'elle est aussi lesbienne -,
arriviste et morphinomane.
Il raconte par le menu ses affaires de coeur en listant ses amants -
Etienne Balsan, Boy Capel, Igor Stravinsky, le grand-duc Dimitri, le duc de
Westminster, le poète résistant Pierre Reverdy ou encore le dessinateur
d'extrême droite Paul Iribe... Des idylles connues. Beaucoup de choses ont déjà
été écrites sur Coco Chanel puisque Hal Vaughan signe la soixantième biographie
parue à son sujet.
L'auteur affirme que la grande dame de la mode a été une espionne
nazie pendant la seconde guerre mondiale. En 1940, Coco Chanel, à 57 ans, a été
recrutée par l'Abwehr, le service de renseignement de l'état-major de l'armée
allemande. Pour libérer son neveu prisonnier dans un camp allemand, elle est
devenue l'agent F-7124, sous le nom de code "Westminster", comme son
ex-amant, le duc du même nom.
En tout cas, sa carrière d'espionne dans une mission baptisée "Modellhut"
n'a guère été probante, et les tentatives menées depuis l'Espagne pour signer,
grâce à son amitié avec Winston Churchill, un accord de paix entre les Alliés
et les Allemands auront été vaines. Si Coco Chanel a nié avoir collaboré avec
l'ennemi, sa passion tardive pour le baron Hans Günther von Dincklage, un
espion nazi de haut rang, anglais par sa mère, était connue depuis 1995. Grâce
aux amitiés de ce dernier avec les dignitaires allemands, elle continuera à
habiter l'Hôtel Ritz, place Vendôme, à Paris alors que le palace est réservé
aux occupants et à quelques familles pronazies, comme les Dubonnet.
Malgré les restrictions alimentaires, cette biographie décrit Coco
Chanel en train de déjeuner somptueusement avec ses amis Jean Cocteau, Serge
Lifar - ce qui réduit à peu de chose les accusations d'homophobie à son
encontre - ou René de Chambrun, le gendre de Pierre Laval. Le biographe
maintient aussi que Coco Chanel a entretenu financièrement Walter Schellenberg,
criminel de guerre et ancien bras droit d'Himmler. Hal Vaughan revient sur les
relations houleuses que Coco Chanel a entretenues avec ses partenaires
industriels, les frères Wertheimer, qui exploitaient au niveau mondial, depuis
1924, son parfum, le Chanel N0 5. S'estimant lésée par cet accord, qu'elle
avait souhaité, la créatrice tentera pendant la guerre, en utilisant les lois
raciales, de reprendre le contrôle de sa marque de parfum.
Pour déjouer cette tentative, les industriels juifs réfugiés à New
York avaient placé un prête-nom, Félix Amiot, à la tête de leur entreprise. Cet
épisode n'a pas empêché Coco Chanel de vendre in fine son groupe, sa maison de
couture et sa société immobilière aux frères Wertheimer en 1954.
Nicole Vulser (Livre du jour)
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André Malraux estimait que Gabrielle Chanel, dite Coco, était la femme française la plus influente de son temps. Encore aujourd'hui, la couturière qui inventa la petite robe noire, le tailleur en tweed et le parfum N°5 suscite une fascination sans nulle autre pareille dans l'histoire de la mode. Une histoire complexe, d'un romanesque fou, mais aussi avec des zones d'ombre écornant le mythe Chanel jusqu'à le dépasser durablement. Il faut bien avouer que Coco Chanel y mit du sien, surtout dans la dernière partie de sa vie où elle apparut comme une femme hautaine et solitaire, acariâtre à la limite de la méchanceté. Mais ce sont surtout ses amitiés avec l'occupant nazi pendant la Seconde Guerre Mondiale qui ont fini d'achever la réputation dorée de Coco Chanel, accusée régulièrement d'être antisémite au point de collaborer avec l'ennemi. Cinquante ans après sa disparition, le 10 janvier 1971, dans la suite qu'elle occupait au Ritz à Paris, Coco Chanel continue d'être une énigme déroutante et passionnante qui en fait une femme d'exception dont la légende perdure à travers le temps. Aucun de ses nombreux biographes n'a totalement établi une vérité constante sur Gabrielle Chanel et cela démarre dès sa jeunesse. Née à Saumur, le 19 août 1883, elle est la seconde d'une fratrie de six enfants issue des amours d'Albert et Eugénie Chasnel. Lui est vendeur ambulant en Auvergne tandis que son épouse fait des travaux de couture. Celle-ci meurt de la tuberculose alors que Gabrielle a douze ans. Le père veuf abandonne alors ses enfants. Gabrielle et ses deux sœurs sont confiées, selon les dires de la future styliste, à la communauté religieuse d'Aubazine en Corrèze. Un lieu mythique de la vie de Coco Chanel puisqu'on y trouve des vitraux dans l'église abbatiale où l'on distingue les deux C entrelacés qui auraient servi de modèle au sigle de la maison Chanel. Sauf que de récentes découvertes laissent à penser que Gabrielle Chanel n'aurait jamais fréquenté cet orphelinat et qu'elle fut placée comme bonne à tout-faire chez une tante de Thiers. Dans le même esprit, elle raconta que son père avait émigré aux États-Unis où il avait fait fortune sans jamais en apporter la preuve.
De chanteuse à soldat à la jet-set de Deauville, Biarritz et Paris
La seule chose sûre, c'est que la future impératrice du luxe vécut une jeunesse misérable dans ce Massif Central austère et rugueux, ce qui lui donnera sans doute ce caractère ombrageux. « Je suis le dernier volcan d'Auvergne qui ne soit pas éteint » aimait-elle dire. C'est bien au cours de cette première partie de vie bien sombre que Gabrielle Chanel apprend les rudiments de la couture, notamment pour constituer le trousseau d'un mariage forcé auquel on la destine. Elle préfère fuir son triste horizon en s'installant à Moulins vers 1907, une ville de garnison où elle tente de chanter au Grand Café pour les soldats du régiment de cavalerie. C'est là qu'elle aurait hérité du surnom de Coco, même si d'autre biographes pensent que ce sobriquet est plus ancien, lié à son père qui l'appelait son Petit Coco. Cette courte carrière de chanteuse est là aussi, sujet à controverse puisqu'à l'époque les cabarets étaient également des lieux de prostitution. Et il est fort possible que la jeune Gabrielle ait vendu ses charmes pour arrondir ses fins de mois. C'est en tout cas à Moulins qu'elle rencontre l'officier de cavalerie Étienne Balsan, riche héritier qui lui propose de l'installer à Compiègne où il élève des chevaux de courses. C'est lui qui va l'introduire dans la jet-set des grands rendez-vous hippiques parisiens et va lui permettre de se lancer dans la confection de chapeaux au rez-de-chaussée de sa garçonnière du boulevard Malesherbes. Coco Chanel se fait vite une réputation avec ses créations fantaisistes qu'elle exhibe devant l'aristocratie des champs de course. D'autant qu'elle s'invente dans le même temps, grâce à son apprentissage de la couture, une garde-robe qui reprend les codes masculins des cavaliers qu'elle fréquente...Comme le britannique Arthur Capel dont elle devient la maîtresse et qui financera l'acquisition de sa boutique rue Cambon qui deviendra l'adresse historique de la marque. Dans la foulée, Capel lui permet d'ouvrir une seconde boutique à Deauville où se retrouve toute la jet-set européenne en été pour profiter des bains de mer et assister à la prestigieuse saison hippique. C'est vraiment à Deauville, pendant les années de la Grande Guerre, qu'elle se lance dans la couture avec une seule idée : libérer la femme en inventant une mode inspirée de sa pratique du sport en utilisant la maille de jersey peu chère, confortable et donnant une véritable liberté de mouvement. Elle reprend notamment la marinière des pêcheurs qu'elle accompagne d'un pantalon de pyjama de bain large et fluide.
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Arthur Capel, le grand amour de Coco Chanel fut celui qui finança ses premières boutiques
Coco devient Mademoiselle Chanel qui veut libérer la femme
Avec une seconde boutique à Biarritz, l'autre grande station balnéaire de La Belle-Epoque, Chanel invente la silhouette moderne et androgyne que les jeunes femmes de la haute société vont porter aux nues. Coco Chanel, tout au long des années 20 et 30, s'impose comme la styliste de l'avant-garde, d'autant qu'elle aime à fréquenter et à soutenir les artistes comme Cocteau, Picasso ou Stravinsky qui font de Paris la capitale mondiale des arts. Sa renommée est désormais internationale, d'autant que tout lui réussit jusqu'à oser la couleur du deuil pour imposer sa plus célèbre création des Années Folles, la fameuse petite robe noire et de donner le 5, son numéro porte-bonheur à un parfum. C'est la première fois qu'une couturière commercialise un parfum et le succès va l'encourager à donner son nom à des bijoux fantaisie puis, plus tard à une collection de joaillerie. Mais si les affaires sont florissantes, sa vie sentimentale est bien plus compliquée. Capel, le grand amour de sa vie renonce à l'épouser au profit d'une aristocrate anglaise. Il meurt peu après son mariage dans un accident de voiture, ce qui laissera Coco Chanel inconsolable. Elle noue alors une romance avec le duc de Westminster, membre de la famille royale britannique, mais là aussi, celui-ci ne l'épouse pas sous la pression des Windsor qui voit d'un mauvais œil cette Française à la réputation de femme entretenue. Là encore, Coco Chanel enjolivera sa légende en affirmant que c'est elle qui a refusé de se marier, ponctuée d'une phrase devenue célèbre : « Il y a eu plusieurs duchesses de Westminster, mais il n'y a qu'une seule Coco Chanel ! » Alors qu'elle a racheté tous les immeubles de la rue Cambon où elle fait travailler des centaines d'ouvrières, la guerre qui éclate en 1940 enraye durement l'épopée triomphale de Mademoiselle Chanel. Elle ferme son entreprise en justifiant que les temps à venir ne sont plus à la couture, licencie tous ses employés et vit des revenus générés par la commercialisation des parfums. Mais elle reste à Paris où elle continue de vivre à l'hôtel Ritz où sont hébergés les dignitaires nazis et la haute société collaborationniste. Peu portée sur le patriotisme, Chanel s'affiche dans les mondanités de l'époque, tisse même une romance avec un diplomate allemand et semble insensible au sort du pays. Sur son éventuelle collaboration avec l'ennemi, elle conserve encore des zones d'ombre, notamment le fait que Coco Chanel fut espionne au service des nazis.
Après la guerre, l'exil en Suisse avant le triomphal come-back
De toute évidence, les Allemands se sont servis de son ancienne amitié avec Winston Churchill du temps de ses fiançailles avec le duc de Westminster pour lui faire porter une lettre à Madrid à l'intention du Premier Ministre britannique pour l'inviter à négocier la paix.. Mais selon toute vraisemblance, celui-ci n'en a jamais eu connaissance. Plus embêtant est sa volonté d'acquérir la société des parfums Chanel dont elle n'a jamais été propriétaire, puisque celle-ci a été financée dès sa création par Pierre Wertheimer, industriel juif, exilé aux USA. Coco Chanel n'a jamais accepté de percevoir 10% de royalties sur des parfums qui portent son nom et compte grâce aux loi anti-juives, récupérer ce qu'elle estime être son bien. En pure perte puisque Wertheimer a solidement protégé son capital. Ce qui aurait nourri l'antisémitisme de la couturière qui, selon de nombreux témoins dont Françoise Sagan, la rongera jusqu'à la fin de sa vie. En même temps cet antisémitisme n'a jamais fait l'objet e déclarations publiques de sa part et n'a été exprimé, si c'est le cas, qu'au cours de confidences privées. A la Libération de Paris en 1944, elle sera interpellée et interrogée par la Résistance, ne faisant aucun effort pour paraître gaulliste. Mais en réfutant toutes les accusations, notamment celles d'intelligence avec l'ennemi et bénéficiant de sa relation ancienne avec Churchill pour retrouver la liberté. Chanel choisit néanmoins de se faire oublier en s'exilant en Suisse, renonçant de toute évidence à revenir dans le monde de la mode, elle qui a déjà plus de soixante ans. C'est Pierre Wertheimer, qui l'encourage à revenir à Paris en proposant de financer ses futures collections haute-couture pour relancer les ventes des parfums Chanel qui se sont tassées en l'absence de la célèbre couturière. Il convainc l'impétueuse Coco en jouant sur un amour-propre qui ne demandait qu'à être stimulé. Car depuis plusieurs années, celle-ci peste contre le New Look de Christian Dior qui a remis la taille serrée et la poitrine remontée au premier plan. Tout ce que Chanel s'était employée à défaire au nom de la liberté de la femme. En 1954, Mademoiselle Chanel revient dans son antre de la rue Cambon où sa première collection se fait assassiner par la presse. Mais la septuagénaire va sortir son dernier coup de génie, celui qui assoit le mythe à jamais : le tailleur en tweed gansé, l'ensemble féminin le plus célèbre de l'histoire de la mode.
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Coco Chanel en haut de l'escalier de la boutique de la rue Cambon où elle suit les défilés à travers les miroirs
Coco Chanel gagnée par la misanthropie, exècre les années pop
Le modèle le plus copié au monde, signe pour Coco Chanel du vrai succès qui lui fera dire l'une des phrases dont elle avait le secret : « Je ne suis pas à la mode. Je suis la mode ! » Elle bénéficiera aussi d'un coup de pub inattendu de Marilyn Monroe assurant qu'elle dormait nue avec quelles gouttes du N°5, ce qui provoqua une ruée mondiale sur celui qui sera désigné comme parfum du siècle. Néanmoins, la vieille dame indigne et égocentrique va perdre la main dans les sixties, passant totalement à côté de la révolution pop, fustigeant une époque qu'elle exècre jusqu'à s'enfermer dans la misanthropie. Elle accusera Yves Saint-Laurent de la copier, pourfendra Courrèges qui découvre le genou et s'affirmera comme la dernière couturière digne de ce nom. Dans quelques entretiens à la télévision, elle fustige pêle-mêle le féminisme, la libération sexuelle, l'affaissement intellectuel, la mini-jupe et le blue-jean. Assise en haut de l'escalier de sa boutique de la rue Cambon d'où elle observe, sans être vue, les défilés dans le célèbre mur de miroirs biseautés, Gabrielle Chanel s'isole de la modernité en cours dans la mode parisienne. Elle multiplie les collections où elle s'applique à répéter des règles d'élégance que personne ne suit plus. La famille Wertheimer rachète l'ensemble de la maison Chanel que Coco continue de diriger en échange d'un train de vie luxueux. Ce qui la rendra riche à millions, mais dépendante d'une famille avec qui elle aura entretenu des rapports conflictuels et ambigus pendant un demi-siècle. Mais surtout, c'est une femme plus seule que jamais, enfermée dans sa gloire passée, qui s'épuise au travail jusqu'à son dernier soupir à 87 ans. La veille de sa mort, Coco Chanel fignolait encore, rue Cambon, sa collection printemps-été 1971 qui sera dévoilée quelques semaines plus tard à titre posthume. Sa fortune personnelle sera léguée à une fondation de mécénat gérée par sa seule héritière directe, la fille de son neveu André Palasse. Cet homme qu'elle éleva comme son propre fils et qui fut bien le seul être à qui elle témoigna une affection de tous les instants. Ce qui fait dire à certains biographes qu'il serait en fait son fils naturel. Même Coco Chanel laissait planer le doute sur sa filiation réelle avec André Palasse, mais sans jamais rien en révéler, même auprès du principal intéressé. Le dernier secret d'une femme dont la vie a été racontée dans une centaine de biographies, mais qui reste à jamais insaisissable. La force des grands mythes modernes !
==================================================================COCO CHANEL ET SES AMIS
Coco et Igor Stravinski
Coco et Dimitri, le cousin du tsar Nicolas II
Coco et Serge Lifar
Coco Chanel et Serge Lifar à Monaco
Coco Chanel et Jean Cocteau
Coco Chanel et Winston Churchill
Le duc de Wellington et sa femme
Walter Schellenberg, SS-Brigadeführer, chef de la section d'espionnage du RSHA
Coco chanel et le baron Hans Gunther von Dincklage, surnommé « Spatz » (« moineau »). Selon plusieurs sources, cet ancien attaché d'ambassade allemand appartient au renseignement militaire allemand, l'Abwehr.
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Coco Chanel (1883-1971), "disciple" de La Rochefoucauld (1613-1680)
Citations de Coco Chanel
Les seuls beaux yeux sont ceux qui vous regardent avec tendresse.
La mode se démode, le style jamais.
Personne n'est jeune après quarante ans mais on peut être irrésistible à tout âge.
L'élégance est quand l'intérieur est aussi beau que l'extérieur.
Si vous êtes triste, ajoutez plus de rouge à lèvres et attaquez.
La beauté commence au moment où vous décidez d'être vous-même.
Je n'ai rien à faire de ce que vous pensez de moi. Moi je ne pense pas du tout à vous.
Le luxe, ce n'est pas le contraire de la pauvreté mais celui de la vulgarité.
Une femme sans parfum est une femme sans avenir.
Si une femme est mal habillée, on remarque sa robe, mais si elle est impeccablement vêtue, c'est elle que l'on remarque.
Le meilleur accessoire pour une femme : un bel homme !
Une femme a besoin d'indépendance, pas d'égalité.
Pour être irremplaçable, il faut être différente.
Une femme qui se coupe les cheveux est une femme qui s'apprête à changer de vie.
Vous pouvez être magnifique à trente ans, charmant à quarante ans et irrésistible pour le reste de votre vie.
La modestie c'est la plus haute élégance.
Pour réaliser de grandes choses, il faut d'abord rêver.
Rien ne rend une femme aussi vieille que d'essayer désespérément de paraître jeune.
Ma vie ne me plaisait pas, alors j'ai créé ma vie.
Il n'y a pas de femmes laides, seulement des paresseuses.
Il n'y a pas de mode si elle ne descend pas dans la rue.
Ne sortez jamais de chez vous, même pour cinq minutes, sans que votre mise soit parfaite, bas tirés et tout. C'est peut-ëtre le jour où vous allez rencontrer l'homme de votre vie.
Une fille doit être deux choses : classe et fabuleuse.
Je bois seulement du champagne à deux occasions. Quand je suis amoureuse et quand je ne le suis pas
Les femmes ont toujours été les plus fortes du monde.
La force est construite par les échecs, pas par les réussites.
Le luxe ne réside pas dans la richesse des choses, mais en l'absence de vulgarité.
Les meilleures choses dans la vie sont gratuites. Les deuxièmes meilleures choses sont très, très chères.
A trente ans, une femme doit choisir entre son derrière et son visage.
Il y a des gens riches, et il y a ceux qui ont de l'argent. Ce ne sont pas les mêmes personnes.
La plus belle couleur au monde est celle qui vous va bien.
Je ne fais pas la mode. Je suis la mode.
Portez du parfum partout où vous voulez être embrassé !
Une femme ne devient intéressante que lorsqu'elle a plus de 40 ans.
Quand je trouverai une couleur plus foncée que le noir, je la porterai. Mais jusque-là, je porte du noir!
L'acte le plus courageux reste de penser par vous-même. À haute voix.
L'argent pour moi n'a qu'un seul son: la liberté.
Ne perdez pas votre temps à battre sur un mur, espérant le transformer en une porte.
Quel que soit votre âge, ne pas se sentir aimé, c'est se sentir repoussé.
Si un homme parle mal de toutes les femmes, cela signifie généralement qu'il a été brûlé par une femme.
Une robe faite correctement devrait permettre de marcher, de danser, même de monter à cheval.
Plus une femme se sent mal, mieux elle devrait paraître.
Mes amis, il n'y a pas d'amis.
La mode n'est pas quelque chose qui existe uniquement dans les vêtements. La mode est dans l'air, portée par le vent. On la devine. La mode est dans le ciel, dans la rue.
J'aime la vie! Je sens que vivre est une chose merveilleuse.
Mangez moins que vous ne le pensez, mangez avec votre intelligence, pas avec votre estomac.
La créativité est l'art de dissimuler vos sources.
Une femme a l'âge qu'elle mérite.
Les hommes se souviennent toujours d'une femme qui leur a causé du souci et du malaise.